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Luzerne déshydratée Demande mondiale soutenue

De nombreuses perspectives d’exportations soutiennent le marché.

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Avec une demande mondiale en progression constante, tous les voyants semblent être au vert pour la filière luzerne déshydraté. « Sous l’effet du manque d’eau, la péninsule Arabique et l’Iran sont importateurs nets de luzerne. La Chine est, elle aussi, de plus en plus gourmande », analyse Serge Faller, directeur de Désialis, qui commercialise 87 % de la production française de luzerne déshydratée. Il estime le potentiel d’importation à 1,5 million de tonnes pour la péninsule Arabique, du fait de l’arrêt de l’irrigation de la luzerne. Quant à l’Iran, qui subit des sécheresses récurrentes depuis huit ans, l’expert prévoit une demande d’importation entre 300 000 à 500 000 tonnes et entre 500 000 et 1 million de tonnes pour la Chine.

Rendements 2016 bas

La France représente 23 % de la production européenne, elle est le deuxième producteur derrière l’Espagne (47 %). Avec 350 000 tonnes de luzerne exportées sous forme déshydratée, l’Hexagone ne pourra répondre à cette demande mondiale que si la production est suffisante. Or les rendements de 2016 ont été décevants. Alors qu’ils atteignent en moyenne 12 t/ha, l’an dernier, ils tournaient autour des 6 à 10 t/ha seulement, du fait de la sécheresse. « Les semis pour la récolte de 2017 se sont faits dans d’excellentes conditions. Il n’y a plus qu’à espérer que dame nature soit clémente pour la suite, et que la pluie revienne », confie Éric Masset, président de Coop de France déshydratation.

Une obligation de production accentuée par l’absence de stock français. Le directeur de Désialis explique avoir « utilisé tous nos stocks l’an passé à cause de la mauvaise récolte ».

Carole Le Jeune

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