Ammonitrates La production française continue
Les usines françaises maintiennent leur production d’ammonitrate, rassure l’Unifa. L’approvisionnement en urée et solution azotée pose davantage de questions.
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«On considère, aujourd’hui, que 40 % de la capacité de production d’ammoniac en Europe est arrêtée », a indiqué Renaud Bernardi, président de l’Union des industries de la fertilisation (Unifa), le 3 novembre. Une situation qui s’explique simplement : avec l’augmentation des cours du gaz, produire l’ammoniac en Europe est devenu plus cher que de l’importer. « Dans l’Hexagone, on ne fait pas exception à la règle, et certaines unités n’ont pas redémarré. Cependant, les cinq usines qui produisent des engrais azotés simples en France tournent soit avec de l’ammoniac produit sur le territoire français, soit avec de l’ammoniac importé. C’est une volonté forte de continuer à fournir la ferme France », assure-t-il.
Logistique longue
L’Unifa s’est fixé l’objectif de livrer au moins autant d’ammonitrates en 2021-2022 qu’en 2020-2021. Produits localement, ces engrais azotés bénéficient d’une logistique courte. En revanche, « il y a clairement un questionnement » sur la fourniture des autres engrais (urée et solution azotée), importés via une logistique « plus longue et plus aléatoire », souligne Renaud Bernardi. Sur ces produits, « il n’y a pas de certitudes, mais une volonté de toute la profession agricole pour fournir les agriculteurs français ».
Hélène Parisot
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