Glyphosate Les interdictions et restrictions d’usage désormais connues
Son utilisation est dorénavant restreinte aux situations où il n’est pas substituable à court terme.
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Les résultats de l’évaluation des alternatives non chimiques au glyphosate ont été rendus publics le 9 octobre dernier par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). « L’analyse de ces travaux révèle que des alternatives sont déjà couramment utilisées sans présenter d’inconvénients pratique ou économique majeurs, a estimé l’Anses. C’est notamment le cas de l’usage du désherbage mécanique pratiqué entre les rangs des vignes et des arbres fruitiers, ou encore le recours à des zones enherbées. Dans le cas des grandes cultures, le labour entre deux cycles annuels de cultures permet de se passer de l’usage de désherbants chimiques. » En revanche, les impasses concernent les situations où le passage d’outils mécaniques est irréalisable (cailloux, forte pente...), la destruction des vivaces adventices ou encore l’agriculture de conservation.
Nécessaire en Agriculturede conservation
L’évaluation a porté sur la viticulture, l’arboriculture fruitière (lire l’encadré), la forêt et les grandes cultures. Dans ces domaines, l’Agence a conclu à l’interdiction d’utilisation de la molécule lorsque la parcelle a été labourée entre deux cultures (sauf pour les cultures de printemps installées après un labour d’été ou de début d’automne en sols hydromorphes). La dose maximale autorisée passe à 1 080 g/ha/an, soit une baisse de 60 %. L’utilisation du glyphosate demeure autorisée dans les situations de lutte obligatoire réglementée, sur la base d’une dose de produit maximale de 2 880 g/ha/an. Au sujet de l’agriculture de conservation et des parcelles où seul un travail du sol superficiel est réalisé, l’Anses précise dans son rapport qu’« un maintien de la possibilité de l’utiliser sur ces parcelles apparaît comme nécessaire ».
« L’usage de cette substance est dorénavant restreint aux situations où le glyphosate n’est pas substituable à court terme », souligne l’Anses, qui prend désormais en compte ces restrictions pour délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM). Pour les produits qui bénéficient d’un renouvellement de leur AMM, ces nouvelles règles seront mises en application dans un délai de six mois.
Céline Fricotté
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