Algues vertes L’État condamné à verser plus de 500 000 euros à Saint-Brieuc
Le tribunal administratif de Rennes a condamné l’État à payer 556 509 euros à une communauté d’agglomération pour n’avoir pas su empêcher la prolifération d’algues vertes dans la baie de Saint-Brieuc.
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Cette somme vise à dédommager Saint-Brieuc Armor Agglomération pour les opérations de ramassage, de transport et de traitement des algues vertes qu’elle a entreprises au cours des années 2014, 2015 et 2016.
Le préfet de la Région Bretagne et le préfet des Côtes-d’Armor ont décidé de faire appel de ce jugement, selon un communiqué diffusé vendredi soir.
Entre 2010 et 2016, Saint-Brieuc Armor Agglomération a procédé au ramassage de 3 860 tonnes d’algues vertes par an en moyenne, selon son site internet. Un pic de 20 000 tonnes a même été atteint en 2009.
Dans son jugement daté du 9 février 2018, le tribunal estime que cette situation est due aux « carences de l’État » dans « la mise en œuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d’origine agricole ».
Des « carences fautives »
Évoquant des « carences fautives », le tribunal rappelle en effet que la France a été condamnée le 13 juin 2013 par la Cour de justice de l’Union européenne pour avoir manqué à ses obligations dans ce domaine.
La prolifération des algues vertes « n’aurait pas revêtu […] une ampleur aussi prononcée et persistante si les directives » européennes « avaient été intégralement transposées » dans les délais prescrits, pointe la juridiction administrative.
L’été dernier encore, des plages de la baie de Saint-Brieuc avaient dû être fermées en raison de la prolifération des algues vertes.
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