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Notre-Dame-des-Landes « Les terres retrouveront leur vocation agricole »

Le Premier ministre a annoncé la fin du projet de Notre-Dame-des-Landes. Les syndicats agricoles se réjouissent de la décision. Mais s’interrogent sur le devenir de la ZAD.

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« Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet de Notre-Dame-des-Landes », a relevé le Premier ministre Édouard Philippe en annonçant ce midi la décision du gouvernement. « Il ne peut se faire dans un contexte d’opposition exacerbée entre deux parties presque égales de la population. Le projet sera donc abandonné. »

 

Avec une belle unanimité, FNSEA, JA (Jeunes Agriculteurs), Confédération paysanne et Coordination rurale saluent cette décision. Mais soulèvent aussitôt deux autres questions. La première porte sur les aménagements annoncés de l’actuel aéroport de Nantes, son agrandissement dans un premier temps, l’allongement des pistes dans un second.

 

« Nous resterons vigilants sur les conséquences que cela pourra avoir sur l’agriculture », indique Mickaël Trichet, président de la FNSEA 44. Au bout des pistes se trouve en effet le lac de Grandlieu et la zone humide qui l’entoure.

 

La seconde concerne le devenir de la Zad, zone d’aménagement différé devenue zone à défendre. Là, l’unanimité s’estompe. La FNSEA propose de « dresser un inventaire du territoire et de ce qui peut retourner à l’agriculture, et de décider de ce qui doit être fait pour l’environnement et les espaces naturels. »

 

Mickaël Trichet précise cependant : « Nous ne voulons pas d’une agriculture à deux vitesses. La Loire-Atlantique a une forte densité agricole, avec beaucoup d’actifs. Ce sont ces valeurs que nous voulons défendre. »

 

Quant à la Coordination rurale 44, sa présidente, Catherine Laillé, souhaite « un apaisement de la zone, son évacuation immédiate et le respect du droit de propriété. S’il doit y avoir de nouveaux projets agricoles, qu’ils se fassent dans les règles de l’art, en passant par la CDOA. »

 

Dans le viseur de ces deux syndicats se trouve le collectif Copain. Ce dernier, dont fait partie la Confédération paysanne, a une autre approche de la Zad. Sur les terres qui ont été expropriées depuis plusieurs dizaines d’années déjà et qui ne sont donc plus revendiquées par aucun exploitant, le collectif propose que leur mise en vente ne se fasse pas immédiatement.

 

« Il n’est pas sûr qu’il y ait sur ces terres des candidats à l’installation », rappelle Dominique Deniaud, président de la Confédération paysanne en Loire-Atlantique. « Doivent-elles aller à la concentration du foncier entre les mains de quelques-uns ? Ou permettre de réfléchir aux questions d’usage et de propriété de la terre ? »

 

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