Solaire Produire et autoconsommer collectivement
La dynamique du circuit court énergétique citoyen est en route. Exemple à Calas (Bouches-du-Rhône) où les habitants ont monté une communauté d’autoconsommation.
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En France, des communautés se forment pour produire et autoconsommer des énergies renouvelables. L’association citoyenne energie-partagee.org, créée en 2010, recense des dizaines d’initiatives et conseille les monteurs de projets.
À Calas (commune de Cabriès, dans les Bouches-du-Rhône) sur les toits du groupe scolaire Le petit lac, 700 panneaux photovoltaïques (1 200 m2) alimentent l’école en énergie, depuis novembre. « Il faut produire là où l’on vit. Le reliquat et l’électricité non consommée le week-end sont distribués à 80 foyers du village situés dans un rayon de moins de 2 km. Cela représentera 20 à 30 % de leur consommation. Ils paieront cette énergie verte 5 % moins cher que le tarif réglementaire, tout en gardant leur fournisseur habituel », précise Donald François, à la tête de l’entreprise SerenySun Energies, créée pour professionnaliser ce dispositif, assez complexe. Initiateur du projet, il fait partie d’une poignée d’habitants très motivés.
« Nous étions prêts, pour nous et nos enfants, à investir dans une installation novatrice d’autoconsommation collective », indique Christian Benoît, retraité. Des réunions mensuelles ont lieu au cours des dix-huit mois de préparation. Les plus enthousiastes créent la SAS SerenyCalas, avec des habitants actionnaires. Chaque part vaut 500 euros. « Nous sommes 30 actionnaires citoyens. Certaines familles ont acheté une part et d’autres plusieurs », précise-t-il.
Bien communiquer
Avec ce début de financement privé, la mairie est convaincue et la Région Sud Paca subventionne. Les détracteurs finissent par accepter le projet. Un emprunt à la Nef, coopérative d’investissements, complète le montage. L’étude technique et économique recommande de multiplier les sites. « À terme, nous aurons quatre installations, soit 4 000 m2 de panneaux photovoltaïques pour un coût total de 1,1 million d’euros », complète Alice Gaubert, chargée de développement.
En zone rurale, l’autoconsommation est autorisée jusqu’à 20 km autour du site de production. Alexie Valois
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