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Aricle Cœur de poète

Alain Missonnier, éleveur à Montchamp, dans le Cantal, écrit la vie en vers. Un talent récemment autoédité grâce à un cadeau de ses proches.

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«Alain avait constitué un fichier Word d’environ 70 poèmes écrits au fil du temps. Je trouvais regrettable qu’il ne puisse pas partager ce « trésor » avec nos enfants, petits-enfants, amis… Alors, pour ses 60 ans, nous lui avons offert une cagnotte afin qu’il puisse faire imprimer son recueil de poésies », explique Christiane, l’épouse d’Alain Missonnier. Un cadeau original, plein d’égards, pour celui qui n’en manque jamais pour les autres.

Éleveur laitier « bio » à plus de 1 000 m d’altitude, Alain est prêt à passer le flambeau à son fils Nicolas. L’homme, qui a été maire de Montchamp de 1983 à 2008, se dit aujourd’hui « plus libre d’esprit » pour s’adonner à sa passion pour l’écriture. « Un hommage à notre langue dans une société dominée par l’image. Un livre se transmet et résiste au temps », souligne-t-il.

Hommage à la vie

Alain est parti à la recherche d’un imprimeur. C’est en Mayenne que La vie en vers est sorti de presse sur un papier de grande qualité. « Un bel ouvrage » pour l’auteur exigeant et attentif à chaque détail.

Armistice, une vache du troupeau familial partage la couverture avec son éleveur. La réception des cartons de livres est un grand moment d’émotions que le couple partage avec ses enfants et ses trois petits-enfants. Zora, Lilio et Victoire sont fiers du poème que leur grand-père leur a personnellement dédié.

De sources d’inspirations variées où la nature et les gens occupent une large place, les textes d’Alain témoignent de sa sensibilité en une belle musicalité. Les lupins ornant l’entrée du village ouvrent le bal. Des rencontres improbables par un réseau de scrabble sur internet ouvrent l’horizon du poète sur la Côte d’Ivoire avec  Le cabaret du web  ou La princesse du Sahara. Les sujets plus agricoles figurent en bonne place tout comme des sujets de société plus sensibles.

Mis en vente en novembre, le recueil a déjà été réimprimé. « Les deux éditeurs que j’avais contactés avant de décider d’une autoédition m’avaient dissuadé car pour eux,  la poésie ne se vendait pas. » L’objectif d’Alain n’a jamais été de faire du profit mais d’offrir ses vers à des lecteurs. « Leur ressenti est ma récompense. Les séances de dédicaces sont source de grandes émotions. »

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