Aricle La joie de peindre
Passionnée de dessin et de peinture, Isabelle Caillavet, éleveuse dans le Gers, représente sur ses tableaux des ambiances joyeuses.
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Un petit chemin mène à la ferme d’Isabelle Caillavet, à Rozès, dans le Gers. À l’entrée, dissimulé sous les branches d’un rosier, un panneau de bois indique que la grange a abrité une exposition de peinture. L’agricultrice nous reçoit dans sa maison, située juste à côté. Partout, accrochés aux murs, posés sur un meuble ou une chaise, s’exposent des tableaux. Leurs couleurs animent la grande pièce. « J’ai toujours aimé le dessin et la peinture, souligne Isabelle. À quatre ans, quand ma mère brodait, je reproduisais les motifs sur du papier. J’ai eu la chance d’avoir au collège un professeur de dessin formidable, qui m’a encouragée à continuer dans cette voie. » Après un baccalauréat en section « arts appliqués », elle poursuit ses études à Toulouse en histoire de l’art. « Des années formidables », se remémore-t-elle. Très attachée à son terroir, la jeune femme décide à cette époque de reprendre l’exploitation familiale.
Créer pour rencontrer du monde
« Je me suis beaucoup investie sur la ferme, tout en gardant la peinture comme loisir, ajoute cette quadragénaire bouillonnante d’énergie. Avec mon élevage bovin, j’ai toujours une bonne raison pour ne pas peindre. Mais quand je m’éloigne trop longtemps de mon chevalet, je vais mal. Créer est pour moi un moyen de rencontrer d’autres personnes. » Très impliquée dans la vie locale, l’artiste prête souvent des tableaux à la maison de retraite toute proche. « Cela égaie les lieux, et j’estime que l’art doit être partagé avec le plus grand nombre. » Isabelle s’investit également dans l’association Confluences, qui organise des animations culturelles en milieu rural. Elle propose ses toiles pour décorer les salles lors de manifestations. Il lui arrive aussi d’animer des ateliers créatifs pour les enfants.
Son inspiration, la jeune femme la puise dans son quotidien. Tout est prétexte à la réalisation d’un nouveau tableau : le stage de cirque auquel participe une de ses trois filles, le bouquet de tournesols posé sur une table, des musiciens qui jouent à la terrasse d’un café… « Quand je saisis une ambiance joyeuse, aussitôt je prends une photo, ou je fais un croquis, explique-t-elle. Puis, je reproduis la scène sur une toile dans les deux ou trois jours. Si j’attends, c’est trop tard, l’émotion n’est plus là. »
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