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Vaches allaitantes Gagner du temps

Par Marie-France Malterre

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L’astreinte en élevage allaitant est à l’image des coûts de production : d’une grande variabilité. Une enquête conduite dans les Pays de la Loire-Deux-Sèvres, auprès d’une centaine d’exploitants avec l’outil de diagnostic Travibov, a montré que les écarts allaient de 11 à 29 heures par vêlage et par an (voir le tableau ci-dessous).

S’il n’y a pas de lien entre le temps de travail et les résultats économiques, les écarts dans un cas comme dans l’autre peuvent mettre sur la piste de pratiques économes. Il ne s’agit pas de donner des recettes, mais d’identifier des éléments pour améliorer ses résultats, sachant que l’efficacité au travail n’est pas une préoccupation pour tous les exploitants. Par ailleurs, ceux qui enregistrent des moyennes élevées n’en souffrent pas forcément.

« La motivation de l’éleveur à réduire son temps de travail est un facteur important », souligne Pascal Bisson, de la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres. Pour gagner du temps, la conduite du troupeau est un élément clé. « Plus les mises bas sont groupées, plus il est facile de s’organiser », constate l’expert. L’important est que la fin de la période des vêlages ne chevauche pas le début de la période de reproduction. C’est l’un des éléments les plus structurants pour améliorer le temps de travail. » Des mises bas concentrées sur une ou deux périodes de trois mois sont donc préconisées. Il s’ensuit une conduite en bandes favorisant la rationalisation du travail en concentrant les activités, comme l’écornage, le sevrage, les vaccinations… Dans l’enquête, les éleveurs dont les vêlages sont groupés gagnent 2 h/vêlage/an. Les exploitations plus grandes et celles qui logent plus d’animaux par bâtiment sont favorisées.

L’organisation et les équipements

La limitation du nombre de passages devant l’auge est déterminante pour grappiller quelques minutes. Il faut choisir le matériel et l’équipement les mieux adaptés. « Opter pour une mélangeuse lorsque l’on a des vêlages étalés, par exemple, n’est pas forcément très judicieux, souligne Pascal Bisson. Elle peut toutefois faire gagner du temps pour des troupeaux importants. L’utilisation de la fourche crocodile associée à une distribution manuelle ou à un râtelier libre-service s’avère une solution très performante pour distribuer des rations à base de foin et d’enrubannage. »

 

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