Expert « Une restriction alimentaire modérée en hiver est sans risque pour des vêlages

«Le principal point de vigilance concerne le poids des génisses au sevrage. Si l’objectif est loin d’être atteint, il ne faut surtout pas activer la croissance compensatrice, au risque de pénaliser l’animal. Un autre facteur à prendre en considération est l’âge au premier vêlage. La croissance en escalier est fortement déconseillée pour les femelles destinées à un vêlage à deux ans. En dehors de ces cas-là, l’éleveur ne prend pas de risque à pratiquer un rationnement modéré en hiver. Il faut viser des croissances de l’ordre de 550 à 600 g/jour en moyenne. Même si la génisse ne compense pas totalement lors de la saison de pâturage suivante, il lui restera suffisamment de temps avant la mise à la reproduction pour atteindre l’objectif de poids. Pour se rassurer en cas de sécheresse estivale marquée, l’éleveur peut mettre à disposition une botte de foin ou d’enrubannage. Enfin, je conseille de favoriser le pâturage précoce des génisses, même si les conditions ne sont pas optimales. Les conduire en petit lot et au fil permet alors de déprimer tôt les parcelles et d’économiser aliments et fourrages. »