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Le billetd’édouardde Frotté Le billetd’édouardde Frotté

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Dans la foulée de « Laudato Si’», encyclique du pape François qui dépasse le champ strictement religieux pour se préoccuper de l’avenir du vivant, une partie de la communauté monastique paraît vouloir se tourner vers ce qu’il est convenu d’appeler « la permaculture ».

Ce terme aux contours originellement incertains, venu d’Australie dans les années 1970, semble se focaliser aujourd’hui sur l’idée d’une agriculture permanente respectueuse de la vie et moins dépendante des systèmes industriels. Elle rencontre sur son chemin, sans toutefois se confondre avec elle, l’agriculture biologique. Sa conviction essentielle est que l’industrialisation agricole, par son matériel et ses applications, détruit la vie du sol et que de productive, la culture devient majoritairement productiviste, terme peu explicité mais volontairement négatif.

Pourtant, cette croyance en un paradis perdu de la terre est loin d’être prouvée et, globalement, la qualité du sol s’est plutôt améliorée. Reste, il est vrai, que les pesticides constituent un danger et qu’on serait en mesure parfois de mieux utiliser la vitalité naturelle de la terre. Mais l’analyse ne peut s’arrêter là : force est de se demander quelle est la fonction de l’agriculture. Nous avons tous appris que c’était de nourrir le monde, en l’occurrence un monde à la démographie galopante et menacé de désertification en certaines zones par le changement climatique ; de surcroît un monde occidental dont le budget alimentaire s’est effondré, écrasé par d’autres produits de la civilisation.

Par raison économique, les agriculteurs ne peuvent que continuer de rechercher dans les avancées techniques les moyens de préserver la santé des hommes et du sol, tandis que les communautés monastiques sans charges familiales pourront proposer, comme but idéal, les effets réputés bénéfiques de la « permaculture ».

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