Le billetMarie-Gabrielle Miossec Le billetMarie-Gabrielle Miossec
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Les antispécistes font le spectacle sur les radios et les chaînes d’info. À l’image de l’éprouvant débat organisé le 26 septembre sur BFM TV à l’occasion de « Nuits debout devant les abattoirs », à propos de l’élevage, l’égérie de l’association « Boucherie Abolition » n’hésitait pas à parler de camps, de déportation, d’assassinat ! Elle transformait la gestation des vaches en « industrie du viol procréatif ». Comment ne pas être en colère quand on l’entend traiter « d’artisan du meurtre » Romain Le Bœuf, le boucher et le meilleur ouvrier de France qui lui fait face ? Ce qu’elle réclame à cor et à cri, c’est une nouvelle civilisation où l’homme renoncerait à sa part carnivore !
Et elle n’est pas la seule : Tiphaine Lagarde de l’association « 269 Libération animale », à l’origine de ces « Nuits debout », prône carrément l’action directe : elle explique en continu que seul le rapport de force montrera que les antispécistes sont « des ennemis » pour l’État, pour l’industrie. Et les rendra crédibles.
Plus mesurée pour cette fois, l’association abolitionniste L214 estime que les commandos extrémistes qui caillassent les vitrines des bouchers, charcutiers ou fromagers, ne posent pas le débat dans les bons termes ! Mais elle ne condamne pas ces actes anonymes sous prétexte de l’intolérance à la souffrance animale qu’exprimeraient leurs auteurs. Et de la surdité des élus face aux demandes des défenseurs des animaux.
Le débat sur la condition animale n’est pas près de s’éteindre. Une campagne européenne contre toutes les cages est d’ailleurs lancée cette semaine. Mais les propos extrémistes sont juste intolérables. L’incendie de l’abattoir de l’Ain (lire page 22) risque d’en être la preuve supplémentaire. Qui interrompra, non pas le débat, mais le flot des insultes et des agressions envers les éleveurs, les abatteurs et les artisans ?
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