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Italie Des bons de travail pour les empl Italie Des bons de travail pour les emplois occasionnels

Le nouveau gouvernement italien vient de réintroduire le système des bons de travail, pour alléger la bureaucratie des employeurs agricoles.

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Les députés et sénateurs de la nouvelle alliance ont voté : les bons de travail, supprimés l’an dernier, reprennent du service. Il s’agit d’un mécanisme lancé en 2008 dans le secteur agricole, afin d’éviter le travail au noir. L’employeur de main-d’œuvre occasionnelle achetait à l’avance des bons, d’une valeur de 10 €, comprenant le salaire, les charges sociales et les impôts sur le revenu. L’employé n’encaissait que 7 € pour au moins une heure de travail. Seuls les étudiants de moins de 25 ans, les chômeurs, les bénéficiaires d’aides sociales et les retraités pouvaient être ainsi rémunérés, afin que le système ne précarise pas la main-d’œuvre salariée.

Souplesse en toute légalité

Pour éviter que des personnes ne vivent de ce type d’emploi, les concernés ne pouvaient pas encaisser plus de 5 000 € nets par an sous cette forme, et à la condition de ne pas avoir été salariés agricoles dans l’année qui précédait. Quant aux agriculteurs employant moins de 5 salariés en CDI, ils ne pouvaient pas acheter plus de 5 000 € de bons.

Davide Lazarri, exploitant à Capriano del Colle (lombardie), les utilisait principalement pour rémunérer en toute légalité les retraités saisonniers et un étudiant. Il espère donc qu’ils seront effectifs au plus vite. « Les habituels retraités auxquels nous faisons appel m’ont déjà annoncé que sans bons, ils ne viendront pas, car il leur faudrait payer un comptable fiscaliste pour déclarer les quelques centaines d’euros que je leur donnerai », explique-t-il.

Que Davide les déclare comme saisonnier ou avec des bons, les charges sociales sont similaires. « Les bons ne sont pas une économie du coût du travail, mais une réelle simplification administrative, justifie-t-il. Sans bon, je dois déclarer au préalable les salariés sur le site de l’INPS (NDLR, l’organisme social italien qui regroupe tous les régimes sociaux), en indiquant tout un tas d’informations que je n’ai pas forcément en main lors de la déclaration. » Le nouveau régime, voté mi-août, similaire au précédent, ne l’exonérera pas d’une déclaration préalable, une heure avant le début du travail.

Les syndicats d’employeurs se réjouissent du retour de ce système qui, selon eux, limite le travail au noir et est particulièrement bien adapté au secteur agricole, où la main-d’œuvre occasionnelle et rapidement mobilisable est indispensable.

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