Bretagne Bien gérer la différence de générations

«Il n’est pas rare que trois à quatre générations se côtoient sur une exploitation. C’est une particularité de l’agriculture, a souligné Simone Ansquer, conseillère en gestion des ressources humaines à la chambre d’agriculture de Bretagne. Ils travaillent ensemble, car ils sont un engagement commun vis-à-vis de la ferme, même si leurs manières de fonctionner ou de communiquer diffèrent. »

Comment perçoit-on les autres ? Pourquoi on ne se comprend pas toujours ? Toutes ces questions étaient au centre de la Journée des agricultrices des Côtes-d’Armor, le 22 septembre à Plérin, autour du thème « Trouver l’accord parfait entre les générations ». Avec, en toile de fond, la problématique du renouvellement des générations et de la fidélisation des salariés.

Se faire confiance

Magali Guirriec, psychologue du travail et fondatrice de Yenea (1), a brossé le portrait de chaque génération : valeurs, attentes et comportements des baby boomers face aux générations X, Y et Z. « On ne peut pas appliquer maintenant les façons de faire que l’on avait à leur âge, car on n’a pas vécu les mêmes choses », a-t-elle expliqué. Les transitions économiques, numériques et écologiques sont passées par là. « Entre jeunes et aînés, il est important d’apprendre à se connaître pour mieux se comprendre : accepter que l’autre ne travaille pas de la même façon et se faire confiance », a souligné Magali Guirriec.

L’après-midi, les agricultrices sont passées à la mise en pratique, en participant à deux ateliers : l’un sur la reconnaissance des générations, l’autre sur les représentations sociales que l’on a sur les seniors et les juniors. « Chaque génération bénéficie de celle qui la précède, des combats menés. Il ne faut pas oublier que l’on est toujours le junior ou le senior de quelqu’un », a rappelé la psychologue.

Isabelle Lejas

(1) Entreprise qui accompagne, à titre individuel ou collectdif, dans la gestion des générations au quotidien.