Franche-Comté L’IGP Porc fête ses dix ans
DOUBS. Philippe Monnet élève des porcs qu’il valorise grâce au signe de qualité.
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La viande de porc de Franche-Comté est la seule de l’Hexagone à bénéficier d’une IGP (Indication géographique protégée) pour des produits charcutiers, dont la renommée saucisse de Morteau. Cette IGP a été mise en place suite à la disparition des labels régionaux. « Elle rassemble tous les intervenants de la filière : producteurs, fabricants d’aliments, abatteurs et salaisonniers, indique Michel Lacroix, ancien agriculteur et président de A2M, l’association de défense de la saucisse de Morteau et de Montbéliard. Alors que dans les autres IGP françaises, le signe de qualité n’est détenu que par le seul fabricant du produit labellisé. »
Du petit-lait dans la ration
Philippe Monnet, agriculteur à Trévillers, dans le haut Doubs, perpétue la tradition : ses porcs sont nourris avec du petit-lait en provenance de la fruitière à comté locale. Cette dernière est alimentée par le lait des producteurs du secteur. L’exploitation de 35 montbéliardes, classée en zone de montagne, s’étend sur 50 ha en herbe. L’atelier porcs compte 600 animaux. « Les différentes étapes de la production suivent un circuit quasiment fermé : herbe, lait, fromages, petit-lait qui revient sur l’exploitation, alimentation, et valorisation du lisier sur les prairies, explique l’éleveur. Pour bénéficier de l’IGP, la ration des animaux doit être comprise entre 15 et 35 % de petit-lait. 25 % en ce qui me concerne. Le reste est constitué de céréales issues de la région. »
Philippe Monnet, président d’Interporc Franche-Comté, est le dernier éleveur de cochons de sa commune, sur les 12 exploitations existantes. « Nous sommes 162 à produire pour l’IGP, les trois-quarts dans le département. Un chiffre en baisse depuis plusieurs années, le lactosérum étant davantage valorisé dans d’autres circuits, comme le lait infantile. Mais avec la conjoncture plus favorable sur les prix, nous espérons redynamiser la production locale. L’IGP, qui fête ses dix ans en 2020, est un bon vecteur de communication. » Dominique Péronne
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