Hauts-de-France Les endiviers segmentent leur offre
Pour dynamiser les ventes, les agriculteurs diversifient le mode de production, la taille et le conditionnement de leurs endives.
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Endives à gratiner, pour les salades, vendues à l’unité ou en sachet d’un kilo… Les producteurs du célèbre légume du Nord ont entrepris de segmenter leur offre pour intéresser davantage les consommateurs. Certains proposent aussi des jeunes pousses, des endives rouges, encore appelées Carmine, ou des endives chevelues Barbucine. Ils se sont inspirés de la démarche de segmentation engagée il y a quelques années par les producteurs de tomates ou de pommes de terre. Réunis au sein de l’Apef (Association des producteurs d’endives de France), les agriculteurs ont aussi mobilisé 12,5 € par tonne vendue pour communiquer. « Autrefois, nous ne proposions que des endives au kilo, explique Claire Lefevre, agricultrice à Aizecourt-le-Haut (Somme) sur 90 ha. Aujourd’hui, nous produisons à la fois des endives conventionnelles et bio. La gamme est déclinée en grands ou petits conditionnements, principalement sous la marque Perle du Nord, en sachets de quatre unités d’endives à gratiner ou à braiser, à utiliser en salade ou apéritif, ou encore à cuisiner en velouté. » En proposant une offre plus large sur les étals, les consommateurs ne se focalisent plus sur le prix, mais sont attirés par la diversité du rayon.
Conventionnel et bio
La jeune agricultrice est en train de reprendre l’exploitation avec son cousin Henri Trévaux. Elle commercialise ses endives via la coopérative Primacoop, une des six OP propriétaires de la marque Perle du Nord. « Sur l’exploitation, nous forçons toute l’année les racines issues de la production de 120 ha d’endives en conventionnel et 45 ha en bio, note Claire Lefevre. Ces racines sont produites en partie chez nous, en partie par d’autres agriculteurs de la région. » Parce qu’il n’était plus possible de produire sur la même exploitation du bio et du conventionnel, les associés ont scindé, il y a trois ans, leur activité en deux structures juridiques différentes : l’EARL Lefevre, pour le conventionnel, et Désir Nature, pour le bio. Les deux entités emploient 47 salariés. « La segmentation de l’offre et la campagne de publicité axée sur la fraîcheur des endives et leurs avantages pour la santé commencent à porter leurs fruits », reconnaît Claire Lefevre. Même si les producteurs restent prudents, la campagne 2017-2018 se déroule plutôt bien en conventionnel. En bio, l’année sera très difficile.
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