Paca (Vaucluse) Sécuriser l’accès à l’eau
Un plan territorial d’irrigation portant sur 70 500 ha agricoles a été lancé par la chambre d’agriculture.
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Au mois de mai 2017, la chambre d’agriculture du Vaucluse a adressé un questionnaire à 3 900 exploitants du nord du département pour évaluer leurs besoins en eau. 850 questionnaires ont été retournés. Il en ressort que près de la moitié des répondants n’ont pas d’accès à l’eau. 53 % en possèdent, mais les deux tiers d’entre eux n’en sont pas satisfaits. 51 % réclament un accès à l’eau.
Changement climatique
Cette enquête s’inscrit dans le cadre du projet territorial « Hauts de Provence rhodanienne » piloté par la chambre et dont l’objectif est de sécuriser l’alimentation en eau pour les agriculteurs et les populations. « Ce secteur de 70 500 ha de terres agricoles, soit 44 % de notre territoire, est peu équipé en réseau d’irrigation », expose Mireille Brun, chargée de mission gestion de l’eau. Et il se trouve sur trois bassins-versants du Rhône, le Lez, l’Aygues et l’Ouvèze. Ils ont été classés en zone de répartition des eaux (ZRE) : 9 millions de m3 doivent être économisés d’ici 2021 pour préserver la nappe et les cours d’eau. Dans le même temps, les besoins augmentent en raison des effets du changement climatique. 2017 en est l’illustration. La vigne, principale culture de la zone, a vu ses rendements diminuer de près de 40 % cette année du fait de l’exceptionnelle sécheresse estivale. Les autres cultures, blé dur, truffiers, lavande et arboriculture, ont également été pénalisées. « L’irrigation conditionne la compétitivité des exploitations, dit André Bernard, président de la chambre d’agriculture. Il y a urgence à trouver des solutions. »
Prochaine étape : identifier les endroits où il est possible de réaliser des économies d’eau et ceux où l’on pourra substituer la ressource des cours d’eaux par celle du Rhône. « Nous pourrons ensuite proposer des scénarios d’aménagement », précise Mireille Brun. Parmi eux, la modernisation des réseaux actuels, la construction de nouveaux réseaux sous pression à partir de prélèvements dans le Rhône, ou encore la réalisation d’aménagements locaux : forages collectifs, retenues collinaires… Les résultats de cet état des lieux devraient être délivrés au cours du premier trimestre 2018. Les travaux ne débuteront pas avant 2023 et devraient durer une bonne dizaine d’années.
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