Lorraine Les bouchers aux champs
Unebio Est, qui fédère 200 éleveurs bio, a organisé des rencontres, sur les exploitations, à destination des professionnels de la viande.
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«Ces journées ont pour objectif de faire échanger éleveurs et bouchers, de montrer à ces derniers les réalités de la production et, surtout, inciter les bouchers à relayer ces informations auprès de leurs clients. Ces rencontres ont lieu pour la seconde année. L’an passé, deux exploitations avaient ouvert leurs portes. Elles sont cinq cette année, trois en Lorraine, une en Alsace, une en Champagne-Ardenne », explique Élise Scheepers, du CGA (1) Lorraine. Le CGA coorganise ces échanges avec Unebio, la structure qui assure la mise en marché de ses 200 éleveurs bio adhérents.
« Payer pour être sûr »
Le 25 septembre, Tristan Choné et Marc Lavaux, associés sur 140 hectares, avec un troupeau de 45 mères limousines à Mandres-aux-Quatre-Tours (Meurthe-et-Moselle), recevaient une dizaine de professionnels de la viande. Julien Genneson, responsable du rayon boucherie du Cora de Toul, était présent. Il est à l’initiative de la commercialisation, depuis un an, de viande bio dans son magasin. « Je crois au bio et à ce que cette filière défend, explique-t-il. Il y a une vraie demande de certains clients qui doutent du conventionnel. Désormais, la viande bio de bœuf et d’agneau représente 15 % de mon chiffre d’affaires. Pour les clients, la différence de prix est d’environ 10 %. Mais ils sont prêts à payer plus pour être sûrs de l’origine du produit. » Depuis, le Cora de Toul a fait des émules dans les magasins de la même enseigne de la région.
« Grâce à ces rencontres, les bouchers comprennent nos contraintes, souligne Tristan Choné. Nous travaillons avec du vivant. Nous sommes tributaires de la météo, qui conditionne l’alimentation, et donc l’engraissement de nos animaux. Il est parfois compliqué de travailler en direct avec les grandes surfaces et de leur assurer un approvisionnement régulier. Pour l’hypermarché, travailler avec Unebio est une sécurité en termes de traçabilité et de quantité. »
En 2016, 2 600 bovins ont été commercialisés via Unebio dans le Grand Est. Sur le premier semestre 2017, la progression est de 10 %.
(1) Groupement des agrobiologistes.
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