Login

Tarn « L’État doit prendre ses responsabilités à Sivens ! »

Agriculteurs et élus ont dénoncé, le 3 octobre, l’inaction de l’État, alors que le projet de territoire de la vallée du Tescou est prêt.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les agriculteurs se sentent trahis. Quatre années de travail, 200 réunions, un million d’euros d’études menées par des organismes neutres... Et silence radio de l’État. En 2016, suite aux événements qui avaient eu lieu à Sivens, l’État avait demandé aux interlocuteurs positionnés pour et contre la création de la retenue d’eau de se retrouver autour de la table. Objectif : bâtir un projet de territoire qui réponde le mieux possible aux attentes de tous. « Il s’agit aujourd’hui du projet le plus avancé de France, souligne Maryline Lherm, maire de Lisle-sur-Tarn, où se trouve le site de Sivens. En août 2019, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique, nous a félicités d’avoir accompli 95 % du travail. Quatre fiches d’actions sont prêtes à être confiées à des maîtres d’ouvrage. C’est un projet pour la vie de la vallée, pas uniquement pour les agriculteurs. Tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut de l’eau et, pour cela, créer une retenue. »

Le grand parapluie de l’État

Un revirement de situation a tout stoppé. Un nouveau collectif anonyme « Habitants d’ici et d’ailleurs », qui semble regrouper des associations environnementalistes pourtant associées au projet de territoire, s’est manifesté pour avancer ses propres idées. Il est « contre le barrage de Sivens et la destruction de la zone humide ». Les mots sont ceux des zadistes de l’époque. « La préfète du Tarn considère qu’il n’y a plus de consensus. Elle ne donne pas son feu vert pour la réalisation des projets et ne nous répond plus », tempête Pascale Puibasset, présidente de l’association Vie eau Tescou. « Beaucoup d’entre nous ont suivi les 200 réunions, ajoute Maxime Durand, président de l’association Tescou avenir, qui regroupe vingt agriculteurs. Nous avons entendu ceux qui sont contre le projet. Ils sont une minorité, mais les études qu’ils demandaient ont été réalisées. Nous avons été honnêtes et nous nous sentons complètement délaissés. La manifestation du 3 octobre est un ultimatum. » Florence Jacquemoud

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement