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Île-de-France Sur le Carreau des producteurs

Marion et Romain Douville, maraîchers en Seine-et-Marne, vendent quelque 6 millions de salades, dont la majeure partie au marché de Rungis.

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À6 heures du matin, Rungis grouille déjà depuis plusieurs heures. Sur le Carreau des producteurs (1) du Marché d’intérêt national (Min), en ce lundi estival, l’agitation est moindre que les autres jours. Mais sur l’emplacement de Marion Douville, maraîchère depuis 2016, avec son mari à Chailly-en-Bière, en Seine-et-Marne, l’activité est bien perceptible . C’est un ballet de chariots élévateurs, diables de manutention, transpalettes… Marion vend une douzaine de variétés de salades, du persil, du céleri branche, des oignons et des épinards. « Avec une trentaine de saisonniers, nous cultivons une centaine d’hectares de légumes en plein champ, dont 90 ha de salades, et une trentaine de blé et d’orge, pour assurer les rotations, explique-t-elle. La production de légumes est certifiée Globalgap, un gage de qualité exigé par certains clients. » Et pour garantir une meilleure conservation, « nous venons d’investir dans un hydro-cooling, qui permet de refroidir les salades à cœur, en les passant dans un bac d’eau », précise-t-elle.

De la batavia à l’iceberg

Debout depuis 2 h 30 du matin, Marion Douville se rend au Min du lundi au samedi, d’avril à novembre, pour vendre ce qui a été récolté la veille dans l’après-midi. Souvent vers 6 h, un deuxième camion chargé de la récolte du matin – commencée à 4 h 30 – la rejoint. Sur le Carreau, ses clients sont des détaillants qui revendent ensuite les légumes sur les marchés, des restaurateurs, mais aussi des acheteurs pour des enseignes comme Monoprix. « Sur les 6 millions de salades que nous vendons par an, environ 20 % sont écoulées sur le Carreau des producteurs », détaille Marion Douville. Elle livre aussi des grossistes, sur le site de Rungis, et des centrales d’achat, celles de Cora, Carrefour, Auchan ou Métro.

Les maraîchers doivent sans cesse adapter leur offre aux besoins des clients. « La demande pour les salades traditionnelles – batavia ou laitue – diminuant, nous proposons depuis plus d’un an des salades iceberg et un mélange de jeunes pousses (mesclun) qui ont du succès », se réjouit-elle.

Florence Mélix

(1) Créé en 2004, il regroupe 80 producteurs de fruits et légumes d’Île-de-France.

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