Login

Hauts-de-France Avec le coronavirus, la ferme-relais est à l’arrêt

Pas-de-Calais. L’exploitation de Thomas et Pascal Guillemant, point relais « Agrikolis » depuis un an, a stoppé cette activité.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Depuis un an, l’exploitation de Thomas et Pascal Guillemant, à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), est une ferme-relais qui distribue des colis volumineux et ceux de plus de 30 kg. « À cause du Covid-19, nous avons stoppé cette activité le 18 mars pour au moins un mois, explique Thomas Guillemant, un des premiers à avoir rejoint le réseau Agrikolis. Heureusement, la vente directe de fruits et légumes à la ferme est en hausse. »

La réception quotidienne des colis et l’accueil des clients qui viennent les récupérer ne reprendront que lorsque le confinement sera terminé. Le principe est simple. Lors d’achats de produits lourds, comme un meuble ou un appareil électroménager, sur le site internet Cdiscount, le consommateur peut choisir un retrait en relais Agrikolis. « Les clients ne sont pas obligés de poser une demi-journée pour la livraison chez eux et le retrait ne leur revient qu’à 10 euros au lieu de 40 à 50 », précise le jeune agriculteur.

Un bâtiment propre et sécurisé

Pour devenir ferme-relais, l’agriculteur doit disposer d’un bâtiment d’environ 100 m2, propre et sécurisé, accessible avec un camion. Il doit être équipé d’un chariot élévateur, télescopique ou hydro-fourche, et proposer des créneaux horaires pour les retraits, de 17 à 19 h par exemple. « Il est préférable d’avoir au moins une personne de confiance pour se faire remplacer », conseille Pascal Guillemant, son père. Pour trois cents colis par mois dans une zone de forte densité de population, cette activité leur apporte un revenu mensuel de 1 500 euros. Celui-ci est, en moyenne, de 500 euros par mois pour l’ensemble des fermes-relais.

« Le réseau est constitué de quatre-vingt-quinze fermes-relais en France, indique Cédric Guyot, cofondateur d’Agrikolis. L’objectif, lorsque la distribution reprendra, est de passer à deux cent cinquante d’ici à fin 2020, avec notamment de gros besoins dans le Centre et le Sud-Est. En plus de Cdiscount, nous sommes en discussion avec d’autres entreprises. »

Blandine Cailliez

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement