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Hauts-de-France Des œufs bien valorisés

Comme deux cent cinq éleveurs de la région, Victorien et Sébastien Bochu produisent des œufs alternatifs de la marque Cocorette.

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«Pour m’installer, je me suis lancé, il y a quatre ans, dans les œufs label rouge fermier de la marque Cocorette », explique Victorien Bochu. Il a rejoint son frère Sébastien, en EARL à Hestrus, près de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais), sur une ferme de 170 hectares avec un élevage de salers. « Nous avons investi dans un bâtiment de 6 000 poules, avec un parcours de 3 ha, pour un montant de 240 000 euros. » Depuis, les éleveurs ont ouvert un second bâtiment, de 1 800 poules, sur un autre site. L’alimentation répond à un cahier des charges précis : 65 % de céréales minimum et pas de colorants de synthèse, notamment. L’EARL vend l’essentiel des œufs à Cocorette, qui assure leur commercialisation sous sa marque ou des marques de distributeurs.

Plein air, label rouge ou bio

« Aujourd’hui, deux cent cinq éleveurs dans la région Hauts-de-France, et quatre cents dans toute la France ont passé un contrat avec nous, précise Sylvain Dumortier, responsable amont de Cocorette. Ils élèvent au total deux millions de poules, dans trois types d’ateliers : 40 % en plein air, 28 % en label rouge fermier et 32 % en bio. » Implantée historiquement à Arras, l’entreprise s’est développée sur l’ensemble du territoire, en direct avec les éleveurs, ou avec l’appui de coopératives comme Noriap, en Picardie, ou Vivadour, dans le Sud-Ouest.

Encore en phase d’amortissement, l’atelier des frères Bochu leur procure un revenu complémentaire de 1 000 euros par mois. « L’œuf alternatif permet de valoriser le produit à un prix correct. Mais il faut absolument maintenir la production d’œufs en batterie, estime Victorien. Si les grandes surfaces ne vendent plus que des œufs plein air ou bio, elles vont faire la pression sur ces créneaux et les prix vont s’effondrer. » Et Sylvain Dumortier d’ajouter : « Pour faire face à la demande en œufs alternatifs, nous sommes à la recherche de nouveaux producteurs dans toutes les régions françaises.»

Afin d’attirer de nouveaux éleveurs, Cocorette a mis en ligne un site internet, www.poule-emploi.com.

Blandine Cailliez

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