Partout en France Des agriculteurs endossent le gilet jaune

Ils se mobilisent depuis le 17 novembre et endossent le gilet jaune. La présence d’agriculteurs est signalée un peu partout en France, sans qu’on puisse en mesurer le nombre.

Syndicats en retrait

Au niveau national, les syndicats agricoles sont restés en retrait. « La récupération syndicale ou politique ne doit pas avoir lieu. Nous ne la cautionnerons pas », ont souligné, par exemple, la FNSEA et JA. En revanche, qu’il s’agisse des organisations majoritaires, de la Coordination rurale (CR) ou encore de la Confédération paysanne, on note une certaine solidarité avec les manifestants. En particulier sur le thème du malaise des territoires ruraux.

Si l’initiative de rejoindre les « gilets jaunes » est prise à titre individuel, des syndicats ont pu l’encourager localement. C’est le cas de la CR du Nord, dont une dizaine de tracteurs a bloqué l’entrée de Lille le 17 novembre. Ou encore de la FDSEA et de JA de la Creuse, mobilisés pour bloquer les cinq axes d’entrée du département à compter du 19 novembre et espérant être rejoints par d’autres syndicats professionnels (infirmiers, taxis…) pour faire boule de neige dans ce contexte de ras-le-bol d’un peuple « surtaxé ».

En Haute-Saône, la FDSEA avait informé les exploitants des lieux des barrages du 17 novembre. « Nous avons appelé les agriculteurs, actifs et retraités, à manifester en tant que citoyens de la ruralité. Sur place, nous n’avions pas de présence syndicale », explique Alexandre Lacroix, directeur adjoint à la FDSEA. D’autres témoignent d’actes spontanés non encadrés. « Nous y sommes allés entre copains, à titre personnel », confie Samuel Adam. Ce jeune agriculteur, en stage d’apprentissage chez un éleveur laitier de Largitzen (Haut-Rhin), se sent concerné « par toutes les taxes qui augmentent ». Avec une dizaine de collègues, ils se sont dit que leurs tracteurs donneraient « de l’impact » à l’action des « gilets jaunes ». Le groupe se déclare prêt à participer à de futures mobilisations.