Franche-Comté (Doubs) L’AOP mont d’or bientôt plus exigeante
Les producteurs de ce fromage au lait cru ont exposé les axes de renforcement du futur cahier des charges.
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Le 10 septembre, le syndicat interprofessionnel de défense du mont d’or a lancé la saison de cette AOP, du haut de la station de Métabief (Doubs). Dix fromages au lait cru, ceinturés de sangles d’épicéa et en boîtes de la même essence, issus des dix ateliers de transformation de l’AOP, étaient à l’honneur.
Éric Février, président du syndicat et producteur laitier, a expliqué la révision du cahier des charges de cette pâte molle non cuite (1). Ouverte depuis un an dans le droit fil de l’AOP comté, celle-ci vise à préserver l’identité de ce fromage et sa valeur ajoutée. « Il est logique de faire évoluer nos cahiers des charges en même temps, car chaque producteur de lait pour le mont d’or l’est aussi pour le comté », a souligné éric Février.
Pâturage et taille humaine
Disponible sur les étals du 10 septembre au 10 mai, le mont d’or n’est fabriqué que du 15 août au 15 mars. « Il a de nombreux points communs avec le comté sur les conditions de production du lait (N.D.L.R. : vaches montbéliardes ou simmentals nourries à l’herbe pâturée et au foin, avec interdiction d’ensilage et aliments fermentés). Mais il possède de vraies différences que nous voulons conserver », a poursuivi l’éleveur.
Les quelque 500 exploitations, autorisées à produire le lait qui lui est dédié, se situent à plus de 700 m d’altitude. Le pâturage est au centre de cette agriculture de montagne extensive. « Nous demanderons que 85 % de la SAU des fermes figurent en prairies permanentes, avec une surface herbagère de 1,5 ha/vache laitière au moins (actuellement 1 ha/VL). »
Outre cette exigence, qui dépasse celle prévue pour le comté (1,3 ha d’herbe/VL), la fertilisation sera limitée à « 30 unités/ha ou un peu plus ». L’affouragement en vert à partir du 1er août sera interdit, soit quinze jours avant les premières fabrications.
Comme pour le comté, un volume maximum de 1,2 million de litres de lait par exploitation sera fixé, et le robot de traite exclu. « Nous envisageons également un plafonnement de 40 VL par unité de main-d’œuvre, pour garder des exploitations familiales », a précisé Éric Février.
(1) Pour une entrée en vigueur d’ici trois, voire quatre ans.
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