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Bourgogne (Saône-et-Loire) L’abattoir d’Autun modernisé

La ténacité des éleveurs et des élus a payé : cinq millions d’euros vont être investis dans la modernisation de l’abattoir intercommunal d’Autun.

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Menacé de déclassement fin 2011, l’abattoir public du Grand Autunois-Morvan (1 500 tonnes par an) a échappé à une fermeture annoncée. Après une période de travaux indispensables à la poursuite d’exploitation, une étape décisive s’est ouverte le 16 février. Cinq millions d’euros subventionnés à hauteur de 60 % par l’État, l’Europe, la région et le département vont être engagés d’ici le premier trimestre 2019 dans la reconstruction de la chaîne d’abattage multi-espèces, le remaniement de l’atelier de découpe transformation, le réaménagement de la bouverie et des locaux sociaux.

Création de valeur ajoutée

« C’est un grand soulagement de voir enfin aboutir ce projet », souligne Bernard Joly, président de la Sica, structure gestionnaire de l’outil intercommunal. Malgré « les difficultés structurelles du monde de l’élevage et les dangereux projets libres-échangistes de l’Union européenne », l’éleveur, également maire de la petite commune de Barnay, veut croire en l’atout que représente cet outil bien ancré dans son territoire. « L’abattoir doit permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives aux agriculteurs. C’est pourquoi, il sera orienté vers la création de valeur ajoutée et la valorisation des circuits de proximité. À l’avenir, nous souhaitons parler de chiffre d’affaires et de tonnage transformé, plutôt que de tonnage abattu. » Employant 17 salariés, l’outil est aussi un abattoir école qui forme des jeunes bouchers.

Partenariats locaux

Des partenariats locaux ont été développés depuis six ans par des éleveurs charolais avec quatre hypermarchés Leclerc. « Nous avons commencé par une bête tous les dix jours, explique Jean-Philippe Nivost, éleveur du secteur. Nous en valorisons aujourd’hui près de 500 par an sous l’étiquette « éleveurs locaux » avec une plus-value de 30 à 80 centimes d’euro le kilo par rapport à la grille de FranceAgriMer. »

Le prochain défi à relever va constituer à faire fonctionner l’abattoir pendant les travaux.

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