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Bretagne Aider les fermes fragilisées

Les exploitations bovines en difficulté peuvent bénéficier d’un accompagnement technico-économique.

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La situation financière est tendue dans de nombreuses exploitations bovines. Pour les aider dans la prise de décision, le conseil régional et des partenaires économiques et financiers ont lancé, au printemps 2017, le Pass Avenir. « L’objectif du dispositif est de proposer un accompagnement technico-économique personnalisé pour faire le point et rebondir », relate Olivier Allain, vice-président du conseil régional chargé de l’agriculture. Il s’appuie sur un réseau de partenaires (chambres d’agriculture, centres de gestion, banques) capables d’identifier les exploitations en situation de fragilité. « En procédant à des adaptations ou des changements, elles sont en mesure de sortir de cette passe difficile », assure-t-il.

Chez Xpertia (Cogedis, BCEL Ouest), sur les cinquante dossiers déjà traités, la moyenne de gains potentiels observés est de 52 €/1 000 l. À l’exemple de cet éleveur, dont l’évolution du prix d’équilibre envisagée passe de 371 à 324 €/1 000 l. Il lui a été conseillé de tirer profit au maximum de l’outil existant en optimisant les coûts alimentaires pour atteindre l’autonomie fourragère et réaliser son droit à produire.

Critères d’éligibilité

Afin de bénéficier du Pass Avenir, l’exploitant doit répondre à trois critères : réaliser au moins 60 % de son chiffre d’affaires en élevage bovin, avoir un revenu disponible par UMO (1) inférieur à un Smic et présenter un rapport EBE/produit inférieur à 25 %. Les nouveaux installés et les bénéficiaires Agridiff ne sont pas éligibles.

Le dispositif se déroule en trois étapes : un diagnostic de l’exploitation pour identifier les points d’amélioration, un plan d’action chiffré, validé par l’agriculteur, puis un suivi. Un bilan a lieu au plus tard dix-huit mois après le diagnostic. Le coût pour trois jours est de 1 350 € HT. L’aide de la région est plafonnée à 830 € HT et à celle-ci peut s’ajouter une aide de 250 € des partenaires bancaires. Il reste 270 € à charge pour l’éleveur.

Depuis son lancement, cent trente exploitations ont bénéficié du Pass Avenir. Elles seront près de trois cents d’ici à la fin du premier trimestre 2018.

(1) Unité de main-d’œuvre.

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