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Nouvelle-Aquitaine (Pyrénées-Atlantiques La conserverie du Vic-Bilh dope la vente directe

Une communauté de communes (Nord-Est Béarn) a investi dans une conserverie pour les éleveurs en circuits courts.

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ÀSamsons-Lion, dans les Pyrénées-Atlantiques, la conserverie du Vic-Bilh propose, depuis janvier 2015, des prestations d’abattage, de découpe et de transformation pour les producteurs et les particuliers. L’originalité de cet outil, souhaité au départ par une poignée d’éleveurs en circuits courts, est dans sa structuration. Le propriétaire de la conserverie est la communauté de communes Nord-Est Béarn (CCNB). Elle loue le bâtiment tout équipé à la SAS (1) Conserverie du Vic-Bilh, créée par des éleveurs. « Nous sommes vingt et un agriculteurs actionnaires, explique son président Alain Dabat, lui-même éleveur à Madiran (Hautes-Pyrénées). La SAS a signé un bail commercial avec la CCNB. » C’est la SAS qui facture les prestations, aux particuliers et aux producteurs.

Prestation à la carte

Dans la conserverie, les dix-huit salariés dépendent d’un groupement d’employeurs, auquel adhérent tous les producteurs clients de la conserverie. « Nous avons recruté et formé, via Pôle emploi, du personnel local à la recherche de travail à temps partiel et capable de s’adapter à des horaires fluctuants, précise Francis Routis, éleveur à Lannecaube (Pyrénées-Atlantiques) et président du groupement. Cela se passe bien. Les employés se sont vraiment bien investis dans ce projet. Certains salariés interviennent aussi occasionnellement dans les exploitations. »

Sur 680 m², le producteur trouve tout le matériel nécessaire pour découper, hacher, préparer, cuire et étiqueter dans un grand confort et selon les dernières normes sanitaires et de sécurité. Il bénéficie d’un maximum de souplesse. « L’abattage des volailles est réalisé par les salariés. Ensuite, le producteur loue l’atelier de son choix pour transformer lui-même, sous condition de formation PMS (2), ou bien demande un travail à façon », précise Francis Routis. « La conserverie est également ouverte au particulier, à qui une prestation complète est proposée, de l’abattage au conditionnement, ajoute Alain Dabat. En revanche, il n’a pas accès aux ateliers. » Pour tuer les animaux autres que les volailles, la SAS travaille en partenariat avec les abattoirs locaux et prend en charge toute la logistique depuis l’abattoir.

Auparavant, des producteurs possédaient une petite conserverie. Mais la structure était devenue obsolète et mal située dans la ville voisine de Lembeye. C’est d’ailleurs ce qui a conduit à un projet avec la communauté de communes. Avec 195 clients référencés (dont 100 professionnels) dans un rayon de 50 km, la nouvelle conserverie tourne aujourd’hui à 70 % de sa capacité. Et depuis quatre mois, la SAS développe une activité de vente sous une marque collective Conserverie du Vic-Bilh.

(1) Société par actions simplifiée. (2) Plan de maîtrise sanitaire.

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