Franche-Comté (Doubs) Fournisseurs directs d’un hypermarché
L’élevage Echaubard-Ferniot, à Valdahon, vend un bovin tous les quinze jours au centre E. Leclerc de la commune.
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A la sortie de Valdahon, une partie du troupeau charolais de Véronique Echaubard-Ferniot accède en hiver aux pâtures, en bord de route. Ce système allaitant, rare au pays du comté, a retenu l’attention de l’hypermarché E. Leclerc du lieu. « Il y a quatre ans, le directeur m’a sollicitée pour travailler ensemble. N’ayant pas les 50 vaches allaitantes d’aujourd’hui, je ne pouvais pas répondre seule à sa demande. Je me suis engagée avec Gilles Boiteux, un collègue éleveur de charolais à 5 km », relate l’agricultrice.
Prix plancher
Depuis, excepté des broutards, Véronique vend l’essentiel de sa production à l’hypermarché de 3 000 m² de vente. « Nous avons acheté 18 bêtes aux deux éleveurs en 2015 pour le rayon boucherie, chiffre Maxime Becq, chef de magasin. Puis 52 sur 2016, car nous approvisionnons aussi le libre-service en local. En 2017, nous comptons avoisiner les 60 bovins. » Chaque semaine, alternativement, une des fermes livre au magasin un bovin qu’elle fait abattre à ses frais à Besançon, à 35 km. Ceci avec une remorque frigorifique achetée en commun. Le contrat annuel avec l’hypermarché porte sur des vaches, génisses et quelques bœufs de race charolaise de 360-450 kg de carcasse (R +/U-), restés sept-dix jours à l’abattoir et achetés à un prix plancher majoré par rapport au cours.
« Notre prix reste celui fixé tant que le cours de la viande est inférieur. Si ce dernier dépasse le prix du contrat, je m’aligne à la hausse », explique Maxime Becq. Pour lui, ce partenariat est « essentiel pour connaître le travail des éleveurs en système tout herbe et garantir aux clients une viande de qualité, de goût et d’aspect constants toute l’année ; une linéarité que nous n’aurions pas avec un autre circuit d’approvisionnement. » Le magasin a ainsi « gagné et fidélisé de nombreux clients. »
Pour Sébastien, le fils de Véronique, qui sort d’études agricoles et compte d’abord travailler à l’extérieur, « ce débouché permet d’envisager de m’installer. » Il se réjouit que démarre, à la demande de l’hypermarché, l’élevage sous la mère des veaux nés en janvier et février. Un atelier qui pourra se pérenniser, si les tests prévus (couleur, tendreté, rendement) satisfont les attentes du magasin.
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