Pays de la Loire Des projets collectifs pour la vente directe
Les chambres d’agriculture constatent une explosion des projets sur les cinq dernières années.
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Il y a trois ans, Isabelle Royer, productrice de canards gras à Quelaines-Saint-Gault en Mayenne, a participé à la création du premier drive fermier ligérien. Depuis, l’agricultrice travaille avec deux La Ruche qui dit oui ! « Ces projets ont attiré des clients qui ne venaient ni à la ferme, ni sur les marchés », a-t-elle expliqué le 16 janvier, lors de la journée « Vendre en circuits courts », organisée par les chambres d’agriculture. « Ces circuits ont permis de renouveler notre clientèle sans augmenter la production. Et dans le cas de La Ruche qui dit oui ! sans la charge de l’animation. »
À la chambre d’agriculture, Isabelle Thimon, chargée de mission, confirme : « La vente en circuits courts est en pleine ébullition. De nouveaux acteurs, de nouveaux outils sont récemment apparus. La volonté politique est également là et la demande très forte. » Dans le cadre d’une enquête conduite l’an dernier, les chambres d’agriculture ont étudié ces outils et acteurs qui n’existaient pas il y a cinq ans. « Nous avons, par exemple, recensé 38 La Ruche qui dit oui ! actives, et quatre en projet. Le mouvement concerne 450 producteurs-fournisseurs », précise la chargée de mission. Côté drive, entre 2013 et 2016, le réseau Bienvenue à la ferme en a lancé trois qui enregistrent aujourd’hui de 60 à 72 commandes par semaine.
Magasins privés
Isabelle Thimon évoque aussi le fort développement des distributeurs automatiques et l’émergence, toute récente, de magasins privés spécialisés dans la vente de produits fermiers. Très souvent créés par des fils ou filles, des frères ou sœurs d’agriculteurs, « ils sont situés dans des zones commerciales, ont un lien fort avec l’exploitation familiale et font travailler d’autres agriculteurs. »
Joël Boissel est l’un de ces producteurs-fournisseurs. Éleveur de lapins à Châteaubriant, en Loire-Atlantique, il travaille depuis deux ans avec un supermarché spécialisé dans la vente de produits fermiers. « Mes produits sont en dépôt-vente et je fixe leur prix. Pour nous, ce débouché est arrivé au bon moment puisque nous venions d’installer notre fils », a-t-il expliqué.
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