L’heure de la riposte face aux « fake ne L’heure de la riposte face aux « fake news »

La crise agricole actuelle n’est pas qu’économique. Elle est aussi morale. Et c’est peu de dire que les agriculteurs en ont « par-dessus la tête » de voir fleurir dans les médias de fausses informations sur leur secteur. À leur source se trouvent souvent des officines militantes très actives, dont le registre récurrent est de tordre la réalité pour imposer leurs visions radicales. Certes, un certain fatalisme s’est installé face à cette malhonnêteté intellectuelle, qui se diffuse sans être suffisamment contredite. Mais pour autant, les agriculteurs sont en attente d’une prise de parole forte et légitime face à ce phénomène de « fake news ». Et si le vent tournait enfin ? Siffler la « fin de la récré » est un combat dans lequel semblent vouloir s’immiscer de plus en plus d’acteurs, et il faut s’en réjouir. Dernièrement, ce fut le tour de l’Académie d’agriculture. La première fois, à notre connaissance, que l’institution montait au créneau via un communiqué de presse, pour répondre directement à une fausse allégation répétée à la télévision (TF1, France 2, BFM). En l’occurrence, la responsabilité majeure de l’agriculture dans les inondations ! Cette initiative, à laquelle ont contribué une cinquantaine d’académiciens, a été largement appréciée par le monde agricole, si l’on en juge par le flot de réactions. Et, visiblement, elle ne compte pas s’arrêter là, puisqu’elle s’est donné un slogan de circonstance : « Les fake news, nous les combattons depuis 250 ans ! » D’autres indices sont encourageants, comme la multiplication des opérations de « fact-checking » dans la presse (l’excellent « Le vrai faux de l’info » sur Europe 1 sur le glyphosate, les inondations…), ou celles de l’Association pour l’information scientifique, qui s’est attaquée à de multiples reprises aux égarements de « Cash Investigation ». Il est important que ceux qui s’adonnent à une telle désinformation sachent qu’ils vont s’exposer de plus en plus à des ripostes vigoureuses, là où ils avaient jusqu’à présent un champ pratiquement libre… Tous les coups ne seront peut-être plus permis, et c’est une bonne nouvelle. À bon entendeur…