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Lorsqu’on met à plat les propositions et visions des candidats à la présidentielle sur le rôle de l’agriculture (lire le « A la Une » en page 16), deux groupes se distinguent, avec bien sûr des nuances. D’un côté, ceux qui, comme Jean-Luc Mélenchon, ou Benoît Hamon considèrent qu’il faut aller plus loin dans les mesures visant à assurer la qualité alimentaire, au sens bio, et la protection de l’environnement ; de l’autre ceux, comme François Fillon ou Emmanuel Macron, qui articulent plus leur mesures, autour de la posture de chef d’entreprise, avec des plans d’investissement à la clef. Du coup, la notion de compétitivité n’est pas perçue de la même façon selon que l’on parle d’une agriculture plus centrée sur le marché intérieur ou plus orientée vers l’exportation. Quant à Marine Le Pen, son discours sur l’agriculture tel qu’il est transcrit dans nos colonnes apparaît plus nuancé que dans certaines de ses déclarations passées, en particulier sur l’Europe. Et sur la manière d’en sortir…

Trait commun à tous ces postulants : ils voient d’un bon œil le regain des circuits courts qui ne sont pas que pour les bobos. Une façon de renouer avec les consommateurs et de repartir à la conquête de la valeur ajoutée, sans que cela ne coûte bien cher aux deniers publics.

En effet, les clivages s’accentuent dès qu’il s’agit de passer aux leviers politico-budgétaires pour consolider le revenu. Jean -Luc Mélenchon va sans conteste le plus loin dans la réorientation des aides publiques en vue de rémunérer les services environnementaux. Quand François Fillon et Emmanuel Macron veulent asseoir des systèmes assurantiels volontaires et jouer sur les facteurs permettant de baisser le coût du travail. Au bout du compte, les uns et les autres jouent sur des curseurs existants plus qu’ils ne créent de véritables nouveaux outils. En particulier, sur la défense des prix : les candidats s’accordent à favoriser l’organisation des producteurs. Reste à savoir avec quels moyens législatifs ou réglementaires.

 

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