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Actes de cruauté Deux génisses mutilées en Bretagne

Alors que les actes de cruauté sur les chevaux se multiplient en France depuis plusieurs semaines, deux génisses au pâturage ont été mutilées le 5 septembre 2020, à Sens-de-Bretagne, dans l’Ille-et-Vilaine.

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« Vigilance : acte de mutilation sur deux génisses au pâturage à Sens-de-Bretagne samedi matin. En cas d’intrusion ou mutilation sur votre exploitation, contactez la gendarmerie au plus vite. » Ce SMS, envoyé par la FDSEA de l’Ille-et-Vilaine le lundi 7 septembre 2020 au matin à ses adhérents, sonne comme un signal d’alerte.

 

Deux jours plus tôt, le samedi 5 septembre, deux génisses ont été retrouvées mutilées par Éric Poussin et Vincent Caillard, leurs propriétaires, associés en Gaec. Sur la patte antérieure gauche, l’une présente « une coupure de 40 à 50 centimètres ». L’autre « a été tranchée au niveau du fanon », précise Éric Poussin à France Bleu.

« Crainte d’un mimétisme sur les bovins »

« On a plusieurs pistes de travail, mais l’intervention d’un tiers ne fait pas de doute », précise à France Bleu le commandant Maldant, de la brigade de gendarmerie de Vitré (Ille-et-Vilaine), en charge de l’enquête. Sur les bovins, des actes criminels sont ponctuellement observés dans le département. « On observe tous les ans des bovins tués et découpés par des personnes voulant récupérer la viande », rapporte Bruno Gauthier, animateur à la FDSEA de l’Ille-et-Vilaine.

 

Mais dans un contexte marqué par les actes de cruauté sur les chevaux, « les éleveurs craignent un mimétisme sur les bovins, bien plus nombreux dans les prairies, poursuit-il. » Pour l’adjudant Benoît Croguennec, référent en sûreté du groupement de gendarmerie départementale de l’Ille-et-Vilaine contacté par La France Agricole, « le rapprochement est naturel entre cette affaire et celle des chevaux. L’enquête devra déterminer si ce lien existe ou non. »

 

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« Ne pas intervenir soi-même »

L’adjudant Croguennec rappelle que « dans le moindre doute, il convient de signaler les faits à la gendarmerie en appelant le 17. Il ne faut pas intervenir soi-même, sans savoir qui est l’individu présent et quelles sont ses intentions. Et il serait dommage de passer à côté d’une personne qui pourrait passer à l’acte. »

 

Par ailleurs, il incite les éleveurs à garder un œil vigilant sur les troupeaux au pâturage, « même si la période du moment est chargée avec les ensilages. Dans la mesure du possible, rapprocher les animaux des bâtiments permet également de faciliter leur observation. »

 

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