Légumes Année quasi stable pour la Sica de Saint-Pol-de-Léon

Le chiffre d’affaires de la branche des légumes a augmenté de 1 % à 167 millions d’euros, tandis que celui de la production horticole s’est maintenu à 35 millions d’euros. L’année 2016 a connu des records de température avec une forte pluviométrie en hiver, suivie d’une période de sécheresse à partir de juillet. Tel est le bilan qu’ont dressé les dirigeants de la première coopérative légumière française qui exporte 40 % de sa production, ce 14 mars 2017 lors d’une conférence de presse.

Mauvaise passe pour le chou-fleur

Le chou-fleur, qui représente 20 % du chiffre d’affaires, a particulièrement pâti de cette météo. Les températures anormalement élevées en novembre et décembre ont provoqué un pic de production et des problèmes qualitatifs sur cette production : plus de 10 millions de choux ont été perdus et 12 millions invendus. Ainsi, c’est 10 % de la production annuelle qui a été détruite en moins de deux mois.

Certaines cultures ont profité de la météo, comme la tomate, 20 % également du chiffre d’affaires, qui, malgré un début de saison difficile, a tiré profit d’un bel été ensoleillé. L’échalote, l’oignon, le brocoli, la pomme de terre primeur et la salade ont aussi tiré leur épingle du jeu. Les produits de diversification (courges, légumes anciens, rhubarbe, carottes de sable…) et la bio ont poursuivi leur développement.

Inquiétudes à cause du Brexit

Au-delà de ces difficultés, la coopérative s’est dite « inquiète » des conséquences du Brexit. « Le Brexit n’est pas une bonne nouvelle ni pour la Brittany Ferries [filiale de la coopérative] ni pour les producteurs de la Sica », a souligné Jean-François Jacob, président de la coopérative, avant d’ajouter : « On verra ce que fera la livre [sterling]. »

La Sica, dont le siège se trouve à Saint-Pol-de-Léon, emploie quelque 120 salariés et compte près de 900 exploitations et 1 100 producteurs adhérents.

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