Des machines pour laver les poulaillers Des machines pour laver les poulaillers
Créée par un céréalier, T-Liba est la seule entreprise de France à proposer le nettoyage des éléments intérieurs d’un bâtiment avicole. Pour réaliser ces chantiers mobiles, Luc Lemoine déplace le matériel nécessaire à bord d’un camion.
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Lorsque Luc Lemoine arrive chez un éleveur de volailles, ce dernier a démonté les composants intérieurs de son bâtiment et les a stockés sur des palettes, au bout du bâtiment : caillebotis, fers plats qui les supportent, tubes métalliques ou en plastique des perchoirs, mangeoires… « Je demande à ce que cette étape soit effectuée par l’éleveur, car cela demanderait trop de temps », explique celui qui est à la tête de l’entreprise T-Liba, comme Transport-lavage-industrie-bâtiments avicoles, basée à Méligny-le-Grand, dans le sud de la Meuse.
« Je décharge mon matériel avec le chariot-élévateur que je transporte dans le camion, poursuit Luc Lemoine. Je raccorde mes machines au réseau d’eau du client. Elles nécessitent un débit de 5 400 l/heure. Puis je les branche à mon groupe électrogène. Je lave les caillebotis en premier dans la plus grosse machine à laver, puis les fers plats et les perchoirs dans la seconde. Enfin, les mangeoires dans la troisième. Pour celles-ci, les chaînes ont été enlevées au préalable. Si le client me le demande, je lave au jet les tapis des nids, mais ce n’est pas systématique. » Un chantier dure environ une journée pour une structure de 1 000 à 1 500 volailles.
Une fois par an
Luc Lemoine sillonne depuis dix ans les campagnes de France au volant de son 44 tonnes, au nord d’un axe qui va de la Vendée à la Drôme, soit 80 000 à 90 000 km par an. Il a un fichier clients de 80 éleveurs et a réalisé l’an passé une centaine de chantiers. Il est le seul en France à proposer cette prestation. « Une autre entreprise du même type existait il y a quelques années, précise Luc Lemoine. Mais la personne est partie en retraite et n’a pas trouvé de successeur. »
Le chef d’entreprise a eu l’idée de créer ces prestations de nettoyage car, il y a quinze ans, il assemblait des bâtiments avicoles : « Ces constructions sont entièrement démontables, et certains éleveurs ne veulent pas s’embêter à tout laver manuellement. Le nettoyage des éléments intérieurs doit être pratiqué une fois par an, à la fin d’une bande. » Les volières et les cages sont lavées à la main par l’éleveur.
Une conception maison
Luc Lemoine avait acheté une première « machine à laver » aux Pays-Bas. Mais fonctionnant avec un système de va-et-vient des bras nettoyeurs, elle est vite tombée en panne. « Elle était fabriquée pour ne servir que quelques fois dans l’année, pas pour un usage intensif », souligne-t-il. Avec ses employés, il a entièrement démonté la machine, n’a conservé que la carcasse en Inox et installé des bras rotatifs, beaucoup plus solides. Pour les fers plats, il a fallu une seconde machine adaptée au métal galvanisé. Celle-ci et celle pour les mangeoires sont aussi des fabrications « maison ».
« Je ne travaille que pour les élevages de poules, précise Luc Lemoine, poules ‘repro’, production d’œufs, volailles de chair, plein air ou bâtiment. Je ne vais pas dans les élevages de canards car les caillebotis sont plus larges et les fientes plus compliquées à éliminer. C’est pour cela que je ne vais pas dans le Sud-Ouest, et aussi en raison de l’éloignement. »
Dominique Péronne
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