Moins d’antibiotiquespour les jeunes agn Moins d’antibiotiquespour les jeunes agneaux
Les bonnes pratiques zootechniques permettent de réduire l’utilisationde ce type de molécules.
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La réduction des antibiotiques utilisables en élevage ovin oblige à développer la prévention et à redécouvrir les bonnes pratiques zootechniques, en particulier chez les agneaux entre la naissance et l’âge de trois semaines. Edwige Bornot, vétérinaire en Côte-d’Or et formatrice, en a rappelé les principaux points, lors des journées régionales ovines Bourgogne, le 21 septembre 2017 à Vault-de-Lugny (Yonne).
Avant l’agnelage, bichonner la brebis.
La préparation à l’agnelage commence trois semaines avant la naissance, par une préparation alimentaire des brebis. Elles doivent recevoir une ration plus concentrée et équilibrée en énergie et protéines, avec des apports suffisants en minéraux et oligo-éléments, et de l’eau disponible en quantité et en qualité. Le sélénium est à apporter de préférence aux brebis plutôt qu’aux agneaux à la naissance. Ce type d’alimentation limite les risques de toxémie de gestation, ainsi que des agneaux mous à la naissance, et permet une fabrication de colostrum de très bonne qualité.
Pour l’immunité, faire ingérer du colostrum.
Le colostrum apporte énergie et surtout anticorps (permettant un transfert d’immunité depuis la mère) au nouveau-né. L’agneau doit en ingérer précocement (10 % du poids de l’agneau dans les six premières heures, avec un maximum dans les deux premières). Les conditions d’élevage et d’hébergement, les stress liés aux manipulations impactent négativement le système immunitaire des agneaux. Faute de réserve de graisse suffisante, ils consomment tout leur apport énergétique pour lutter contre le froid et s’affaiblissent.
Des lots homogènes selon l’âge.
Pendant les pics d’agnelage, l’écart d’âge dans les lots doit rester inférieur à trois semaines entre le premier et le dernier né. Les mélanges de lots avec des agneaux d’âge différent sont à proscrire, pour éviter que les gros ne tètent les mères et ne transmettent des germes pathogènes aux plus jeunes encore dépourvus d’immunité.
Un bâtiment propre et confortable.
En bâtiment, le confort des animaux et le respect de l’hygiène sont fondamentaux. Les pasteurelloses sont favorisées par une surdensité d’animaux dans la bergerie ou par une ventilation défectueuse (trop de confinement ou trop de courants d’air). Les gros nombrils et les arthrites sont causés par des défauts d’hygiène ou une contamination des litières.
Quand c’est possible, il est conseillé de prévoir une période de trois semaines sans agnelage, avec un curage de la bergerie. Ce pseudo-vide sanitaire évite le recyclage des bactéries sur les jeunes animaux.
En système herbager, il faut profiter de la mise à l’herbe pour faire un vrai vide sanitaire du bâtiment, qui sera curé et lavé. C’est seulement dans ces conditions que la pression d’infection diminue.
La vaccination peut s’envisager.
Elle est destinée à prévenir l’apparition de certaines maladies. Elle permet de remédier à des problèmes dans l’élevage, comme la pasteurellose, due entre autres à des soucis liés au bâtiment. Mais elle n’est efficace que sur des animaux en bonne santé, vermifugés et correctement alimentés.
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