Login

Un pont pour faciliter la vaccination Un pont pour faciliter la vaccination

Fabien Guillerm a conçu un dispositif ingénieux et peu coûteux qui permet de réduire la pénibilité lors de la vaccination des porcelets.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«La corvée est devenue un travail plus acceptable », résume Fabien Guillerm, depuis la mise en route du pont de vaccination il y a deux ans. Fabien, 33 ans, est salarié (en cours d’installation) au sein de l’exploitation de sa mère, Marie-Claire, un élevage naisseur engraisseur de 350 truies à Plougar (Finistère). Grâce au pont installé dans le couloir, les porcelets­ montent seuls sur la caisse à l’aide d’une rampe. Ils sont bloqués à bonne hauteur pour les deux personnes qui les vaccinent.

 

 

Du sur-mesure

« Auparavant, nous le faisions directement dans les salles de post-sevrage chauffées à 30 °C. Il fallait porter les cochons un par un, soit de 500 à 600 porcs de 6,5 kg toutes les trois semaines. » Un travail très physique qui obligeait Fabien à prêter main forte à sa mère et au salarié.

L’idée du pont de vaccination lui est venue au retour d’un forum technique sur l’ergonomie, organisé par son groupement de producteurs Evel Up. « Une fosse de vaccination avec des marches à monter et descendre ne me plaisait pas. » Il existe des modèles de caisse commercialisés, mais il faut compter 2 000 à 4 000 €. « Mon installation m’a coûté deux boîtes de vis et deux journées de travail. Elle est entièrement conçue avec des matériaux de récupération, des caillebottis et des panneaux de bois. » Les hauteurs du fond et des côtés de la caisse ont été définies en fonction de la taille des personnes qui vaccinent.

Fidéliser les salariés

Outre le gain de personnel et de temps, estimé à une heure pour un chantier de trois heures, le pont permet un meilleur confort de travail. Déplaçable, il est installé dans le couloir. « La température est à 15 °C. On bénéficie de la lumière naturelle et on peut même mettre de la musique. » Les seringues double corps (2 vaccins par seringue) ont aussi été remplacées par une seringue simple avec prolongateur souple, plus facile d’utilisation et surtout moins lourde.

C’est aussi un atout pour fidéliser les salariés. « Lorsque j’ai embauché Philippe, 55 ans, il n’avait jamais testé ce système en trente ans de métier. Il l’apprécie. » Quand l’éleveur fait appel au service de remplacement pour la vaccination et le lavage, les employés ne rechignent pas à venir car ils savent que l’élevage est bien équipé. « Je pars du principe que plus une tâche est réalisée dans de bonnes conditions, mieux elle est faite », conclut-il.

Isabelle Lejas

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement