Un abreuvement autonome avec une pompe s Un abreuvement autonome avec une pompe solaire sur puits filtrant

Le rallye abreuvement, organisé du 14 au 17 octobre 2019 en Haute-Vienne, a rencontré un vif succès auprès des éleveurs. « Avec la sécheresse et l’agrandissement des troupeaux, beaucoup d’exploitants sont à la recherche de nouvelles solutions afin de gagner en autonomie pour l’apport de l’eau au champ », déclare Laurent Béchade, conseiller à la chambre d’agriculture à Magnac-Laval.

La pompe solaire sur puits filtrant est une piste innovante et économe décrite lors de ces journées. « Avant de se lancer dans les travaux, il est indispensable de s’assurer que le débit est suffisant, précise le spécialiste. Ce n’est pas parce qu’il y a des joncs à certains endroits qu’il y existe une source et surtout qu’elle peut fournir de quoi abreuver suffisamment d’animaux. »

Mieux vaut faire appel à un professionnel (sourcier) pour vérifier le potentiel de disponibilité en eau. « Il convient ensuite de déclarer les travaux aux services de la Direction départementale des territoires (DDT), insiste le spécialiste. Et cela, avant de débuter le chantier. » Les travaux consistent à protéger la sortie de l’eau en creusant d’abord sur 2 à 5 m de profondeur pour créer un volume d’eau suffisant. Des cailloux sont placés dans le fond. Ils peuvent être « emballés » dans une toile géotextile pour filtrer les impuretés. Des buses en béton, de un mètre de diamètre sont ensuite empilées au-dessus.

Évaluer la puissance de la pompe

La pompe solaire immergée (refoulante), placée dans le puits, se charge de remonter l’eau vers les réserves. « Celles-ci peuvent être en béton ou en plastique, décrit le conseiller. Il est important de prévoir un périmètre d’accès au bac en lien avec le nombre d’animaux pour que tous puissent boire. »

Un système avec flotteur évite que l’eau ne déborde. Différents modèles de pompes existent en fonction des besoins de débit (nombre d’animaux) et de la pente à remonter. « C’est une réflexion qu’il convient d’approfondir avec le fournisseur », précise Laurent Béchade. Lorsque les animaux ont bu la réserve, la pompe se met en marche dès qu’il y a suffisamment de luminosité. « La pompe peut être couplée à un système de batteries, mais elles doublent le montant de l’investissement et leur durée de vie est limitée à cinq ans. » Cette option n’est donc pas forcément judicieuse, surtout si l’on prévoit un stock d’eau d’une journée au moins, sachant qu’une vache a besoin d’au moins 100 l par jour en été. M.-F. M

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