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Prendre le temps d’observer ses ovins so Prendre le temps d’observer ses ovins sous toutes les coutures

Trois vétérinaires décrivent les principales lésions retrouvées sur les moutons, des indices pour mieux garder le contrôle de son élevage.

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La mortalité des animaux est une épreuve difficile à vivre pour un éleveur. Quand elle survient, il est tentant de se débarrasser le plus rapidement du cadavre et d’oublier le douloureux épisode. Or, l’examen de l’animal peut fournir des indices précieux sur les causes de la mort. « Dans le cadre de pathologie collective des ruminants, par exemple de maladies respiratoires, l’autopsie est un outil indispensable qui permet d’affiner le diagnostic étiologique (recherche des causes de la mort) et de mettre en œuvre une thérapie adéquate pour le reste du troupeau », indiquent Karim Adjou, Pierre Autef et François Schelcher en introduction de leur Guide pratique de l’autopsie des ovins (lire ci-contre). L’intérêt pour l’exploitant est d’éviter que la maladie ne se propage, de limiter le taux de mortalité pour préserver les performances technico-économiques de l’entreprise. Grâce à ce guide, tous les intervenants de la filière, éleveurs, techniciens, étudiants ou vétérinaires, disposent d’un « catalogue » des lésions liées aux maladies des ovins.

1Rigueur et méthode

Le guide passe tous les ovins au crible, du nouveau-né à l’agneau d’engraissement. « Pour l’éleveur, la pratique de l’autopsie peut lui être utile en distinguant l’aspect normal de l’aspect pathologique, lors des mortalités sporadiques ou en cas d’urgence », indiquent les vétérinaires. Les auteurs renseignent sur la méthode à suivre qui exige beaucoup de rigueur, sachant qu’avant l’examen du cadavre les informations sur la conduite de l’élevage et les derniers évènements sont primordiales.

 

2Replacer la mort dans son contexte

Savoir où et quand la mort est intervenue est fondamental pour l’analyse. Cette connaissance peut fournir des hypothèses. Pour un troupeau pâturant sur des parcours, par exemple, la flore très variée est un facteur d’exposition aux intoxications végétales, indiquent les auteurs. La fougère aigle peut ainsi être toxique. La sécheresse et le manque d’herbe peuvent aussi pousser les animaux à les consommer. La météo est également importante. La chute brusque des températures, alors que les brebis sont au pré en fin de gestation, peut favoriser certaines maladies métaboliques comme la toxémie de gestation, en augmentant les besoins énergétiques.

Pour les agneaux, dont la mortalité est la plus marquée dans les deux premiers jours de vie, l’analyse du poids et de la taille de la portée sont importants. Les agneaux qui pèsent moins de 2,5 kg ont deux fois plus de risques de ne pas s’en sortir.

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