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Améliorer la qualité des cuirs de veaux Améliorer la qualité des cuirs de veaux

En élevage, la qualité de peaux des veaux passe par deux axes : lutter contre les parasites et éliminer les sources de blessures.

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D’origine mécanique ou parasitaire, les défauts à la surface des cuirs sont la principale cause de dépréciation des peaux. Comme ces imperfections se révèlent lors du processus de tannage, l’éleveur n’en a souvent pas conscience.

1. Traiter contre les teignes et poux

Les défauts les plus fréquents dus à la phase d’élevage sont d’origine parasitaire. « La teigne marque les peaux avant même d’être visible sur l’animal », explique Romain Kjan, animateur du programme d’amélioration de la qualité des peaux en veaux de boucherie en Rhône-Alpes. Il recommande ainsi une vaccination systématique des animaux contre la teigne (2 injections) et un traitement préventif anti-poux avec contrôle visuel 70 jours après. Le coût est estimé à 4,20 €/veau.

Les mêmes recommandations valent en veau élevé sous la mère, avec un second traitement anti-poux huit semaines après la première application. L’impact de ces mesures sanitaires est significatif.

« Avant de démarrer la vaccination contre la teigne dans nos élevages partenaires, 56 % des peaux de veaux étaient saines. Deux ans après, ce pourcentage est monté à 84 %. Pour les poux, nous sommes passés de 78 % de peaux indemnes à 98 %, illustre Julie Magne, animatrice du Pôle Excellence Rurale (PER) cuir en Dordogne. Le traitement des mères serait un plus, mais il est financièrement lourd. »

2.Éviter les sources de blessures

«Nous réalisons un diagnostic des bâtiments, explique Romain Kjan. Le but est de repérer et ensuite de supprimer toutes les sources de blessures mécaniques. » Les boulons qui dépassent, les murs en béton à angle brut, les rebords du bac d’alimentation et, de façon générale, tout objet abrasif sont des facteurs de risque.

« Pour les faire disparaître, nous avons recours au meulage, à l’utilisation de boules en borgne, de bandes en caoutchouc ou en PVC… » Lors du diagnostic, il faut anticiper l’évolution de la hauteur de litière et de la taille des animaux. Pour les veaux élevés à l’extérieur, le remplacement des fils barbelés par des fils électriques est déterminant. Le transport, l’abattage et les méthodes de conservation des peaux sont aussi des sources de défauts.

« Énormément de coupures sont provoquées par le dépouillement. Heureusement, elles sont souvent situées sur le rebord des peaux, ce qui impacte peu leur destination », précise Julie Magne. L’amélioration des cuirs est donc bien une action à mener collectivement.

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