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Des satellites dédiés à l’agriculture Des satellites dédiés à l’agriculture

Les premières missions Sentinel ont une application principalement agricole. La constellation Galileo est désormais quasiment complète.

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L’agriculture est une priorité du programme spatial européen. Avec la mise en place des derniers satellites de la constellation Galileo, Copernicus, le programme qui rassemble l’ensemble des données obtenues à partir de satellites, dont les images Sentinel, déborde d’informations qui peuvent faire progresser les agriculteurs. À condition de savoir exploiter les images et d’avoir les moyens de payer. Car au-delà des vues satellites simples et gratuites, toutes les données captées par des caméras spécifiques sont payantes.

Six missions Sentinel

La mission Sentinel fait partie du programme d’observation et de surveillance de la Terre Copernicus. Héritier des programmes Landsat de la Nasa et Spot du Cnes, il est conduit par l’Union européenne. En plus de Sentinel 2 à vocation essentiellement agricole, le programme intègre six autres missions : Sentinel 1 pour l’imagerie radar jour/nuit et l’observation à travers les nuages et la pluie, Sentinel 3 qui mesure la topographie des mers, Sentinel 4 affecté à la surveillance de la qualité de l’air, Sentinel 5 qui surveille l’ozone stratosphérique et le climat, Sentinel 5P qui observe les composants atmosphériques, et enfin Sentinel 6 qui surveille les changements à la surface de la mer et les courants océaniques avec une précision de quelques mètres.

Une image
tous les cinq jours

Avant la fin du déploiement des derniers satellites Galileo, le principal satellite ne passait au-dessus d’un même point que tous les dix jours. L’observation du stade de la culture n’était souvent plus très pertinente. Mais depuis trois ans, les satellites sont capables de fournir des images de vos champs tous les cinq jours.

En effet, le satellite à vocation agricole Sentinel 2B a rejoint son frère Sentinel 2A en orbite polaire à 786 km de la terre. Au lieu de fournir des images du même point tous les dix jours, à eux deux, ces modules sont capables de transmettre des clichés tous les cinq jours. D’une largeur au sol de 290 km et d’une résolution de 10 à 60 m selon les bandes spectrales allant du visible au moyen infrarouge, ces images sont essentiellement consacrées à l’observation des cultures, des forêts et, plus généralement, de toutes les terres émergées.

Comme Sentinel 2A lancé en juin 2015, Sentinel 2B possède une durée de vie de sept ans, et il est déjà prévu qu’une seconde génération prenne le relais. Airbus Defence and Space est le maître d’œuvre pour ces satellites et leurs instruments.

Alternative franco-israélienne

Plus discret mais tout aussi précis, Venus est un projet franco-israélien pour le suivi fin et régulier de la végétation terrestre. Cette mission utilise un microsatellite, c’est-à-dire une solution à mi-chemin entre le satellite conventionnel comme Sentinel et les nouveaux nanosatellites. La mission Venus est capable d’envoyer des images acquises dans 12 bandes spectrales, par une caméra fournie par le Cnes. Ces images bénéficient d’une haute résolution spatiale (entre 5 et 10 m au sol) et sont envoyées tous les deux jours.

Venus a livré ses premières images en août 2017. Très centré sur les problématiques de l’agriculture méditerranéenne, ce programme a comme priorité l’exploitation des données satellites pour construire des modèles favorisant une gestion de l’eau optimisée et plus économe. Pour le moment, les images collectées par Venus ne sont pas accessibles au grand public et ne peuvent donc pas être exploitées pour le bénéfice direct des agriculteurs. Il est tout de même permis d’espérer, car la demande est là, en particulier chez les agriculteurs israéliens.

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