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InterviewMarc Faudeil, directeur général « Le numérique répond aux besoins agricoles »

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Comment l’Institut supérieur de l’électronique et du numérique (Isen) de Brest, établissement privé sous contrat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, en est-il venu à s’intéresser à l’agriculture ?

Notre mission est de répondre aux besoins des acteurs économiques quels qu’ils soient. Il y a trois ans, la chambre départementale d’agriculture du Finistère est venue nous voir et nous a demandé de réfléchir à une formation pour ceux qui veulent reprendre une exploitation, avec une application du numérique. Nous avons notamment construit dans notre établissement une serre connectée. Nous avons audité une trentaine de personnes, politiques et professionnels, comme Eureden, le Crédit agricole et le Crédit mutuel Arkéa. Nous ne connaissions pas l’agronomie. Nous avons travaillé avec l’école d’ingénieurs de l’ISA à Lille pour coconstruire le programme et pour le recrutement des enseignants ainsi que les cours. Nous ouvrons donc, à la rentrée prochaine, un cursus post-bac dédié à la biologie, à l’agronomie, aux sciences et aux technologies (Biast). À l’issue de ce cycle, les étudiants pourront se diriger en quatrième et en cinquième année vers le domaine professionnel « agriculture et numérique », permettant d’obtenir un diplôme d’ingénieur de spécialité.

L’enseignement de compétences numériques est-il vraiment « un plus » ?

Oui, il valorise le salaire de nos jeunes ingénieurs par rapport à ceux qui sortent d’une école d’agriculture classique de l’ordre de 10 000 euros annuels supplémentaires en moyenne. Pour ceux qui s’installent, ils pourront intégrer plus facilement des notions numériques et d’électronique, comme dans n’importe quelle entreprise.

Propos recueillis par Alexis Marcotte

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