À la découverte du goût À la découverte du goût
Précurseurs de l’agritourisme en Dordogne, Pierre-Yves et Isabelle Kuster reçoivent des touristes sur leur exploitation depuis 1982. Aujourd’hui, un quart des personnes accueillies sont des étrangers.
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«Lorsque nous avons créé notre élevage de canards et d’oies, notre volonté était de maîtriser l’ensemble de la chaîne, de l’élevage jusqu’à la commercialisation en passant par la transformation », explique Pierre-Yves Kuster. Il ne restait plus qu’à faire venir les clients sur l’exploitation, en misant notamment sur le réseau Bienvenue à la ferme en Bergeracois. Dès 1983, Pierre-Yves et sa femme Isabelle accueillent les premiers vacanciers au domaine de la Barbe (1), à Badefols-sur-Dordogne, grâce à la création d’un camping à la ferme, fermé l’an dernier, et d’un premier gîte. Aujourd’hui le domaine dispose de deux gîtes et d’une aire d’accueil pour les camping-cars.
Visites commentées
Au départ, la clientèle était principalement hexagonale, puis elle a évolué avec l’arrivée de Néerlandais, d’Allemands et de Suisses. Les vacanciers étrangers représentent aujourd’hui entre 20 et 25 % des personnes accueillies au domaine.
Leur point commun est qu’ils recherchent un tourisme authentique, proche de la nature. Ils appartiennent plutôt à des catégories socio-professionnelles supérieures, constate l’éleveur. Il y a, chez certains, une vraie réflexion autour de la manière de consommer, de l’agriculture, explique-t-il. Des visites guidées de l’élevage sont organisées au rythme de trois matinées par semaine durant l’été.
Les vacanciers étrangers cherchent un contact, l’échange. « Il ne faut pas hésiter à débriefer la journée avec eux, à les conseiller. Souvent, ils font des efforts pour parler français. Ce type de clientèle génère de l’activité. Il n’est pas rare qu’elle achète des rillettes, du foie gras ou un plat cuisiné », poursuit Pierre-Yves Kuster.
Les gîtes ne possèdent pas de piscines, un choix assumé par les exploitants, mais qui se traduit par une clientèle vieillissante. Une diminution de la fréquentation, notamment étrangère, a conduit la famille Kuster à inscrire leur propriété sur des réseaux de type Airbnb. « À notre époque, être visible sur internet est indispensable. Cela nous amène de nouveaux venus, notamment des Britanniques et des Allemands. « Même si certains ne se rendent pas compte qu’il s’agit d’une exploitation », regrette Isabelle.
Claude-Hélène Yvard
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