« Heureuxde bientôt travailler ensemble « Heureuxde bientôt travailler ensemble »
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«Je me suis installée en avril 2012 avec mes parents, Jean-Pierre et Sylvie, sur une exploitation de 90 ha et 80 vaches salers, à Vezels-Roussy, dans le Cantal. J’ai toujours voulu être agricultrice, même si mes parents y étaient initialement opposés. Notre ferme est très difficile à exploiter avec une surface morcelée, étalée sur plusieurs communes, pentue et non mécanisable. »
Forte de sa détermination, Vanessa Vignes développe une production de volailles avec une vente annuelle, en direct sur l’exploitation, de 1 500 poulets, pintades, canards, oies, chapons et dindes. « Le bouche-à-oreille a suffi pour développer un marché porteur. Avec une large part d’autoconstruction, j’ai investi 30 000 euros, dont 50 % de subventions, dans le poulailler et le laboratoire », explique la jeune femme.
Une passion commune
Son compagnon, Benoît Rouquet, démarre son parcours par quatre ans de salariat chez un paysagiste et un an à la jardinerie Florinand. Le départ à la retraite de son oncle et de sa tante, André et Raymonde Rouquet, est l’occasion de s’installer sur leur ferme, à Marcolès, dans le Cantal, en décembre 2014. L’exploitation d’un seul tenant, mécanisable, compte alors 38 ha, 40 prim’holsteins et un atelier de 300 porcs à l’engraissement. « Depuis l’enfance, j’ai toujours aimé l’élevage, bien que mes parents ne soient pas dans le métier. Cette exploitation est très fonctionnelle. J’admire le courage de Vanessa dont l’élevage parental exige un travail physique pénible. De plus, c’est elle qui fait les trajets de 35 km de virages entre les deux fermes, deux fois par jour », souligne Benoît.
Désireux de vivre ensemble autrement que le soir à partir de 20 h-21 h, Benoît et Vanessa, en couple depuis douze ans, projettent donc de travailler l’un avec l’autre. Ils ont choisi l’exploitation de Benoît pour sa fonctionnalité. Depuis 2014, la porcherie et les bâtiments de stockage ont été réaménagés, 10 ha de bois ont été arrachés et le troupeau a augmenté. Il compte 45 vaches sélectionnées pour une référence de 390 000 litres de lait AOP bleu d’Auvergne et Cantal.
« Mon rêve serait d’élever des vaches, mais nous ne trouvons pas de foncier disponible à Marcolès, explique Vanessa. Pour l’heure, nous réfléchissons à la production que je pourrais mettre en place en m’installant avec Benoît. Peut-être à nouveau des volailles, des porcs élevés sur paille et sous signe de qualité du capelin… »
L’objectif du couple, fort de sa propre expérience et de celle des couples d’éleveurs de la famille, est de travailler ensemble, tout en partageant, à parts égales, un pouvoir de décision et d’action. « Nous nous réjouissons d’exercer enfin l’un avec l’autre ce métier librement choisi par chacun. C’est l’un des plus beaux au monde, et c’est un atout de partager une passion commune pour l’élevage. Nous en connaissons les exigences en temps de travail, en énergie et en risques », s’enthousiasment Vanessa et Benoît, également occupés à la construction d’un toit commun avec l’envie de fonder une famille.
Monique Roque Marmeys
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