1. « Nous avons combiné asphalte et tap 1. « Nous avons combiné asphalte et tapis »
L’Institut de Genech (Nord) opte pour des sols mixtes afin de loger ses 57 laitières.
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Un bâtiment confortable pour les animaux et adapté à la pédagogie, telles sont les deux principales qualités de la stabulation de l’Institut de Genech, dans le Nord, qui accueille près de 2 000 élèves. Après trois ans de fonctionnement, Marc Leroy, le responsable de l’exploitation, est satisfait de cette construction. « Les animaux sont en bonne santé et ils ont très peu de problèmes de pattes, souligne-t-il. Le pareur vient une fois par an, mais il a très peu d’interventions à réaliser. »
Les choix originaux de sols diversifiés pour recouvrir les aires d’exercices de la stabulation - issus de la collaboration avec la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais, l’ISA de Lille, et l’Institut de l’élevage - expliquent le bon état du troupeau. Derrière les cornadis, le couloir de 4,8 m est recouvert d’un tapis en caoutchouc. Grâce à une pente en V et à un racleur adapté, l’humidité est rapidement évacuée. Les pentes dirigent le liquide à la fois vers le centre du tapis et l’extrémité de la stabulation. Sous le tapis au centre, un canal d’environ 10 cm de diamètre (photo ci-contre) recueille le liquide et évite qu’il ne stagne en surface. La forme du racleur en W et le nombre de passages, toutes les deux heures, favorise aussi la persistance de sol sec.
Abrasif et antidérapant
Le principe est le même pour le couloir situé entre les logettes, excepté que la surface est en asphalte. « C’est un revêtement de 3 cm d’épaisseur qui a été installé sur le béton par une entreprise spécialisée, explique Marc Leroy. L’intérêt est qu’il est abrasif et non glissant. Ainsi, il use les onglons. » Ceux-ci poussent en effet de 6 cm par an. Si la surface n’est pas suffisamment rugueuse, l’augmentation de la fréquence des parages est nécessaire.
Confort de travail
Une petite zone en béton subsiste dans la stabulation. Elle se situe dans les couloirs de transfert entre les logettes et autour de l’aire d’attente du robot de traite. Le béton facilite également l’usure des sabots. « Nous avons choisi d’installer des caillebotis près du robot pour éviter le raclage manuel », souligne Marc Leroy. Le racleur ne passe que sur la partie centrale. La présence des caillebotis sur l’ensemble permet de garder la surface propre sans intervention. Cela participe au confort de travail.
Ce critère a aussi beaucoup guidé les réflexions pour l’aménagement de la stabulation. L’idée d’une aire paillée a donc été abandonnée. « C’est une solution très confortable pour les animaux, mais très chronophage pour l’éleveur, explique Marc Leroy. Entre le paillage, le curage, et l’épandage, le temps de travail constitue un handicap. Il s’ajoute à la difficulté à gérer la stabilité de la litière, responsable de l’augmentation du nombre de cellules dans le lait. Dans l’ancienne stabulation, nous avions de plus en plus de mal à maîtriser les cellules. » Le fait que la paille devienne rare et chère, car recherchée par nos voisins belges, a aussi pesé en faveur du logement « tout lisier ».
Usure satisfaisantedes onglons
« Nous ne regrettons pas ce choix, car l’ambiance reste agréable. Les émanations d’ammoniac sont rapidement évacuées grâce au système de ventilation. Celui-ci s’appuie sur des filets brise-vent, avec une programmation en lien avec les données de la station météo. »
Le suivi du troupeau de Genech, dans le cadre du projet SOLVL conduit par l’Institut de l’élevage, a montré que la situation s’est améliorée pour cinq critères sur les six observés. Les boiteries restent rares et les aplombs demeurent très bons. La propreté des pieds est meilleure, aussi bien sur la face dorsale que palmaire. « Le parage, effectué à l’entrée des animaux dans le nouveau bâtiment, a permis de corriger les anomalies de pousse des onglons. Six mois après, peu d’augmentations de ces anomalies sont constatées. L’usure est suffisante dans le temps. »
Avec le recul, Marc a constaté que l’installation avait seulement deux petits défauts. « Au centre du couloir, les deux "languettes" de la canalisation peuvent être glissantes. Nous sommes en train d’étudier la manière de les rendre rugueuses et antidérapantes. Et cet été, lorsque les températures étaient au plus haut, le sol séchait très vite après le passage du racleur, rendant ainsi la surface glissante. » Une situation toutefois très limitée.
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