Double jeu sur les serres Double jeu sur les serres
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Inattendus à cet endroit, les panneaux se font pourtant une place sur les toitures des serres. Dans quelle mesure n’y a-t-il pas compétition pour la lumière ? C’est justement l’objet de l’expérience menée à grande échelle au sein du lycée agricole Étienne Restat de Sainte-Livrade-sur-Lot (Lot-et-Garonne) depuis 2013. Là, la serre d’environ 1 ha, support pédagogique des classes horticole, maraîchage, arboriculture et ouvrier agricole polyvalent, reçoit sur la moitié des pans de sa toiture orientés plein sud des panneaux photovoltaïques Reden Solar (ex-Fonroche Solaire). L’objectif est d’allier les productions énergétiques et agricoles en bio, avec le moins de risques possible sur les rendements. Il faut donc trouver les cultures qui s’adaptent à cet ensoleillement, de mars à octobre. En effet, le soleil n’est pas assez haut au zénith l’hiver, il n’y a que de l’ombre. Malgré le paillage blanc devant aider à la diffusion de la lumière, il faut aussi diminuer la densité des plants. Pour l’heure, les premières observations montrent une bonne adaptation du persil. Le concombre obtient aussi de bons résultats sur une année. Des réserves sont en revanche émises sur la tomate. Après de nouveaux essais, il ressort aussi que les zones d’ombre peuvent être un réel avantage quand le soleil est très fort. Mais des difficultés persistent sur d’autres productions, que ce soit en rendement ou en qualité. L’agriculteur qui dicte les interventions techniques depuis deux ans possède chez lui, en Charente-Maritime, une serre photovoltaïque où fraises et concombres obtiennent de bons résultats. Signe que le système peut bel et bien porter ses fruits.
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