Augmenter la production de la cogénérati Augmenter la production de la cogénération
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L’un des pionniers de la méthanisation est aussi l’un des premiers à avoir modifié trois fois sa puissance de production. Éleveur laitier en Lorraine, Francis Claudepierre a démarré sa cogénération en 2002 avec un moteur de 22 kW. Les calories produites chauffent alors la salle de traite, la maison et une grange de séchage sur caillebotis de 2 500 m3 de capacité. La production est relevée à 40 kW en 2006. Puis une nouvelle unité de méthanisation est construite, plus haut sur la ferme, en 2008. Cette nouvelle cogénération d’une puissance de 250 kW remplace l’ancien site. Francis Claudepierre, alors maire de Mignéville, dirige la chaleur dégagée pour chauffer l’école intercommunale fraîchement créée.
L’histoire ne s’arrête pas là car un second moteur est ajouté en 2017. La puissance affichée est alors de 400 kW. Sont chauffées en plus deux maisons, l’unité de séchage qui se retrouve agrandie et également la fromagerie pour l’installation de son fils. « 15 millions de kilowattheures d’électricité ont été livrés depuis le début de l’aventure, se félicite l’éleveur. Et la dernière annuité de la méthanisation de 2008 à 250 kW sera payée cet automne ! » Francis Claudepierre va en profiter pour moderniser sa production laitière.
Petit-fils de paysan alsacien qui a tout perdu à la guerre et fils de facteur, Francis Claudepierre a voulu travailler à la ferme et a passé le brevet professionnel en maison familiale. « Arrivé des Hautes-Vosges en 1987, j’ai d’abord emprunté pour acheter bâti, matériel, vaches et m’engager sur un bail de 40 ha. Il est temps de renouveler cet outil de production vieux de 35 ans. Aussi, nous construisons un nouveau bâtiment avec roto pour les 35 prochaines années. » L’investissement est donc continu.
Parti de rien, Francis Claudepierre compte autour de lui 9 équivalents temps plein et une diversification d’activités forte. La méthanisation a participé à maintenir et à développer l’activité agricole, à un coût plus que raisonnable. En effet, là où il faudrait investir plus de 3 millions d’euros pour 400 kW, Francis, en quatre étapes, a investi 1,4 million, lissé sur 15 ans. Il laisse aussi un bel outil de production à la génération suivante.
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