Les aides sociales à connaître Les aides sociales à connaître

Commençons par trois prestations légales, accessibles sous conditions de ressources : l’aide personnalisée au logement (APL pour les locataires et résidents en foyers d’hébergement), l’aide au paiement d’une complémentaire wanté (ACS) et enfin la CMU complémentaire (CMU-C), qui prend en charge les dépenses de santé non remboursées par la MSA. À noter que ces prestations ne sont pas réservées aux retraités, mais à toute personne ayant des faibles ressources.

Cinq aides pour rester chez soi

Il existe ensuite les prestations financées par la MSA, pour les cas de fragilité ou de perte d’autonomie qui ne relèvent pas de la dépendance. Ces aides sont réservées aux personnes aux revenus modestes, sur la base du dernier avis d’imposition (et non pas sur la base de la pension de retraite uniquement). Les revenus fonciers et financiers éventuels sont donc pris en compte. Elles favorisent l’autonomie des personnes âgées en leur permettant de continuer à vivre chez elles le plus longtemps possible. Se renseigner à la MSA auprès du service d’action sociale pour les seniors.

Aide à la personne.Les services d’aide à domicile peuvent intervenir pour le ménage, faire les courses, préparer les repas, aider à la toilette, au lever et au coucher. Pour les personnes ayant les ressources les plus modestes, avec un peu plus de 830€/mois pour une personne seule, la MSA prend en charge 90 % du coût de la prestation, soit environ 18 €/h, sur la base d’un tarif de 22 €/h. De source CCMSA, 40 000 affiliés en ont bénéficié pour 37,6 M€ en 2017. Soit l’équivalent d’une à deux heures par semaine presque « gratuites » par personne.

Si les ressources sont inférieures à 830 € pour une personne seule, c’est l’Aide sociale départementale qui prend le relais et financera une partie de l’aide ménagère. Les caisses de MSA peuvent vous fournir la liste des prestataires conventionnés dans votre secteur.

Aide à la téléassistance à domicile. La MSA peut prendre en charge une partie de l’abonnement de téléassistance, qui coûte 25 €/mois en moyenne. En 2017, 14 000 personnes ont bénéficié d’une aide d’environ 100 € pour l’année.

Le portage des repas. La logistique pour apporter les repas à domicile, estimée entre 3 et 5 € par portage, peut être prise en charge par la MSA, qui y a consacré 1 M€ en 2017.

L’adaptation de l’habitat. Avec l’Anah, la MSA peut financer une partie des travaux d’adaptation dans une maison, contre les risques de chute par exemple.

Aide au répit pour les aidants. Le conjoint ou les enfants qui apportent une aide régulière à une personne âgée en perte d’autonomie peuvent bénéficier d’une aide financière s’ils font appel à un service de répit (à domicile ou à l’extérieur). C’est un service précieux qui permet aux aidants familiaux de se libérer le temps d’une soirée ou d’un week-end. Pourtant, ce service est peu utilisé, soit parce qu’il est mal connu, soit parce que la famille a des difficultés à confier, même temporairement, son parent à des inconnus. Pour lever ces freins, certaines MSA proposent une offre découverte de 10 heures sans reste à charge.

La dépendance

Si la perte d’autonomie est avérée, les conseils départementaux prennent le relais avec l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Les services de la MSA peuvent évaluer l’état de dépendance d’une personne et proposer un plan d’aides, réévalué tous les deux ans.

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