Stabulation/Vaches laitières 2. Stockage en grange et élimination du fumier mou

Située à 1 000 m d’altitude, la stabulation du Gaec du Midi, à Saint-Genès-Champespe, dans le Puy-de-Dôme, a retrouvé une nouvelle jeunesse. Elle abrite les 80 montbéliardes de Nicolas Guittard et de ses parents, Robert et Isabelle, qui transforment toute la production de lait en saint-nectaire fermier. Au cours des dernières années, la construction a été agrandie et réaménagée. Pour gagner du temps, la gestion des effluents a été simplifiée et un séchoir en grange avec une griffe a été installé. « Ce dernier nous permet de stocker des fourrages de meilleure qualité, ajoute Nicolas. La première année, nous avons récolté 75 000 UF de plus sur la même surface. »

Les vaches sont toujours logées au même endroit, mais le couloir d’alimentation central a été supprimé et la disposition des logettes a changé. Elles se répartissent aujourd’hui en deux rangées tête à tête et une rangée contre le mur. Deux racleurs intercalés évacuent le lisier dans une fosse construite dans le prolongement.

Du lisier homogène

« Nous épandons 500 g de paille broyée par vache et par jour dans les logettes équipées de matelas, souligne Nicolas. Ainsi, nous ne produisons que du lisier dans la stabulation. C’est une amélioration considérable par rapport à l’année dernière car, avec 2 kg de paille par vache et par jour, nous obtenions un fumier mou ingérable. L’installation de deux racleurs automatiques dans les deux couloirs nous fait également gagner beaucoup de temps. Nous n’avons plus à démarrer le tracteur ! »

La nouvelle fosse de 480 m³ a été creusée dans l’ancienne fumière couverte. Elle mesure 12 m de large sur 14 m de long et 2,50 m de profondeur (2,25 m utiles). Un malaxeur est programmé pour fonctionner 20 minutes chaque matin afin que l’effluent reste homogène. La fosse est recouverte d’un caillebotis. « Celui-ci est deux fois moins cher qu’une dalle en béton, 72 €/m² contre 150 €/m², précise Nicolas. Cette option facilite le nettoyage du passage emprunté par les vaches lorsqu’elles rejoignent le pâturage. »

Une salle à manger à part

L’autre grand chantier de la famille Guittard a consisté à déplacer le couloir d’alimentation dans la grange mitoyenne de stockage. « Nous avons réfléchi longuement à ce nouvel agencement car l’allée d’alimentation est perpendiculaire aux logettes dans le bâtiment d’à côté. L’accès reste facile par une large porte. » Cette « salle à manger » mesure 56 m de long sur 5,80 m de large. Le sol est recouvert de tapis pour un meilleur confort des animaux. « Les vaches n’ont jamais boudé la fréquentation de ce couloir », précise Nicolas. Chacune dispose d’une place. Des brosses et de larges abreuvoirs participent au confort des animaux. Les taries et les génisses sont toujours logées au même endroit, dans l’appentis de la grange, sur des aires paillées placées de chaque côté d’un couloir d’alimentation. Le fumier est curé tous les deux mois. Les auges sont alimentées avec la griffe, qui circule sur un rail depuis le séchage en grange. « En 30 minutes, j’alimente toutes les auges des animaux », se réjouit Nicolas.

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