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3. Famille Trin Heureux quand leurs sale 3. Famille Trin Heureux quand leurs salers vont bien

C’est depuis 1920 qu’une véritable passion pour la race à la robe acajou anime les éleveurs de la Ferme du Barra à Aurillac, dans le Cantal.

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«Je suis fier d’être la quatrième génération d’une famille d’éleveurs de salers. J’ai grandi sur un formidable terrain de jeux que je n’ai jamais envisagé de quitter ! », explique Géraud Trin, 43 ans. Pour son père, Jean, le souvenir le plus marquant de sa propre enfance est la présentation d’un taureau, Barra, 5 ans, au Salon de l’agriculture à Paris, en 1959, en compagnie de son père, Géraud.

Du haut de ses treize ans, le jeune garçon est touché en plein cœur par « cette ambiance et la solidarité qui lient son père à ses amis sélectionneurs comme lui. Je n’en ai qu’admiré encore davantage les plaques accrochées au mur du couloir en rentrant à la maison. J’ai toujours été heureux et fier d’aider mes parents. J’étais fait pour ce métier. J’ai beaucoup appris de mon père, qui s’est intéressé au troupeau, jusqu’à son décès à l’âge de 99 ans. Avec Géraud, nous partageons une passion pour l’élevage, pour la terre. La sélection n’est qu’une partie de notre métier. Elle est la concrétisation de ce travail passionnant fait d’observations et de rigueur, de décisions et d’orientations pour la race que nous aimons. Nous rapportons toujours une observation utile d’un passage dans le troupeau. La connaissance des pedigrees et du caractère de chaque animal est le fruit d’appréciations sur le long terme transmises naturellement de père en fils. »

Évolution permanente

« Chaque génération apporte sa pierre à l’édifice, souligne Géraud. Différente selon les périodes. Mes arrière-grands-parents trayaient leurs salers et livraient leur lait à Aurillac, avec une charrette tirée par un âne. Mes grands-parents ont fait du fromage à la montagne, où mon grand-père m’emmenait respirer les parfums de réglisse. »

À partir de 1946, Géraud Sénior commence la sélection en achetant deux vaches par an dans des étables renommées du Cantal. Son objectif est de produire des reproductrices de grande taille, bien développées et très harmonieuses. « Nous avons toujours gardé ce cap : des vaches avec une ligne de dessus la plus parfaite possible et des qualités maternelles pleinement exprimées. La facilité de vêlage, l’aptitude à l’allaitement et la fertilité font la renommée de notre race en France comme à l’étranger, explique Jean. Il y a pourtant eu des années de vaches maigres : en 1962, la salers était exclue du Salon de Paris. Mais nous avons tenu bon ! Cette belle race rustique s’inscrit aujourd’hui parfaitement dans des systèmes herbagers de montagne répondant aux attentes de la société. Si elle n’existait pas, il faudrait la créer ! »

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