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Favoriser les auxiliaires contre les rav Favoriser les auxiliaires contre les ravageurs de la betterave

On connaît mieux aujourd’hui les insectes, champignons ou micro-organismes utiles dans la lutte contre les ravageurs de la betterave sucrière.

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Le premier levier pour réduire l’utilisation des phytos est de favoriser la biodiversité présente dans les parcelles. « Les agriculteurs connaissent les ravageurs qui s’attaquent à leurs cultures, mais peu les auxiliaires, reconnaît Raphaël Rouzes, entomologiste à Entomo-Remedium (1). La faune auxiliaire est pourtant très utile dans la lutte contre ces ravageurs. »

Ces auxiliaires peuvent être classés en trois catégories : les prédateurs, les parasitoïdes et les pathogènes. « Parmi les prédateurs, on distingue des spécialistes comme les coccinelles, qui ne s’attaquent qu’aux pucerons, et des généralistes, comme les araignées, qui mangent à peu près tous les ravageurs. Les parasitoïdes, comme les guêpes solitaires, pondent leurs œufs dans les ravageurs. Les larves s’y développent et détruisent l’insecte ravageur. Les pathogènes sont des micro-organismes, surtout des champignons, bactéries ou virus entomopathogènes, qui provoquent la mort du ravageur. Les espèces présentes dépendent des conditions climatiques. »

Des nuisibles cibles

Les pucerons font partie des ravageurs les plus nuisibles sur betteraves, souligne Raphaël Rouzes. Plusieurs auxiliaires les attaquent : les syrphes, les chrysopes, les coccinelles, les champignons entomophthorales et les guêpes Aphidiinae. Les carabes et staphylins sont connus pour s’attaquer aux limaces, mais aussi aux taupins, atomaires, myriapodes, tipules, vers gris et pégomyies. Ces dernières sont aussi la cible des chrysopes et des champignons entomophthorales. De même, les chrysopes s’attaquent aux noctuelles défoliatrices, silphes, altises, teignes de la betterave et cassides. Les guêpes solitaires Ichneumonidae parasitent les noctuelles défoliatrices.

« Dans les parcelles de betteraves, nous ne sommes pas en présence d’une seule espèce, mais d’un cortège d’auxiliaires », ajoute l’entomologiste. Pour favoriser les auxiliaires, il conseille de maintenir des espaces sauvages aux abords des parcelles, comme des chemins enherbés, des haies ou des bosquets. Les insecticides touchent en général autant les auxiliaires que les ravageurs. S’il reconnaît qu’il est très difficile de s’en passer (lire ci-contre), il recommande d’employer des molécules qui ciblent les ravageurs.

(1) Lors de la journée technique Mont Blanc organisée par Saint Louis Sucre en mai dernier, dans la Somme.

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